Dossier n°10626 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Sophie Dol

Année de nomination : 2005
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession :

Jeanne (Dol) Regnier

Année de nomination : 2005
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession :
    Localisation Ville : Manosque (04100)
    Département : Alpes-de-Haute-Provence
    Région : Provence-Alpes-Côte d’Azur

    L'histoire

    Jeanne Regnier, vivait avec sa mère Sophie Dol et sa fille à Manosque (Alpes de Haute-Provence). La cousine de Jeanne, Sœur Alix Raybaud, était directrice du pensionnat catholique Saint-Charles de la ville. En octobre 1942, Jeanne et Sophie accueillirent sous leur toit un couple de réfugiés juifs allemands, Herbert et Lily Mahn, ainsi que leur fille Marie-Claire, 5 ans. Les Mahn avaient fui Berlin en 1933 et s’étaient réfugiés en Italie où Herbert avait obtenu son diplôme de médecin et où naquit Marie-Claire. En 1939, ils s’enfuirent à Nice. Herbert fut incorporé dans un groupe de travailleurs étrangers d’où il s’évada. Lily et Maire-Claire furent internées à Gurs. En 1943, la famille se regroupa à Manosque où elle fut entièrement prise en charge par Jeanne et Sophie à titre gracieux. Pour assurer la sécurité de l’enfant, les deux femmes firent appel à leur cousine, Sœur Alix Raybaud, qui intégra Marie-Claire dans son établissement sans inscrire son nom sur le registre des pensionnaires. Par la suite, elle convoya l’enfant jusqu’à la frontière et la fit passer clandestinement en Suisse. Marie-Claire put ainsi rejoindre sa grand-mère réfugiée à Zurich. Herbert avait trouvé un emploi à l’usine Péchiney de Saint-Auban, mais fut arrêté en février 1943 et déporté. Il a été assassiné dans l’Est. Dans le rapport d’arrestation, l’inspecteur de police signale que « Mme Regnier qui héberge cet étranger a enfreint l’article 414 du décret du 2 mai 1938». Mais par chance, il n’entreprit aucune poursuite contre elle. Après l’arrestation de son mari, Lily changea de cache, pour la sécurité de Jeanne et sa mère. Mais elle fut dénoncée et arrêtée par la Milice. Déportée, elle a survécu aux camps. A sa libération, elle retrouva sa fille et a maintenu des liens étroits avec ses protectrices.

    Le 17 juillet 2005, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Jeanne Regnier, à sa mère Sophie Dol et à Sœur Alix Raybaud le titre de Juste parmi les Nations.

    Documents annexes

    Article de presse - La Provence du 25/04/2006Article de presse – La Provence du 25/04/2006
    Invitation cérémonie Regnier, DolInvitation cérémonie Regnier, Dol

     




    Mis à jour il y a 10 mois.