Dossier n°10653 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Charlotte Amélie (Gavel) Olinger

Année de nomination : 2006
Date de naissance : 28/02/1887
Date de décès : 22/02/1973
Profession : Commerçante, Conseillère municipale
    Localisation Ville : Luzancy (77138)
    Département : Seine-et-Marne
    Région : Ile-de-France

    L'histoire

    Sarah Frandjy était née à Salonique en Grèce en 1912. Elle vient en France en 1926 et exerce l’activité de couturière. Elle rencontre Isaac Saül en 1928 et trois garçons naissent de cette union, Gilles en 1935, Albert en 1938 et Henri en 1940.

    A la déclaration de la guerre, la famille Saül habite boulevard de Belleville à Paris dans le 11ème arrondissement. Le 20 août 1941, le père est arrêté et transféré au camp de Drancy. Il y reste interné 7 mois avant sa déportation à Auschwitz par le convoi N° 1 du 27 mars 1942. Son décès a été officiellement reconnu le 19 avril 1942.

    Le 8 juillet 1944, la police française et peut-être allemande arrête la mère à son domicile sur une présumée dénonciation d’une voisine de l’immeuble. La mère se met à genoux en implorant les gendarmes de ne pas emmener les enfants. Il est possible que le responsable de cette brigade de police ait eu un geste. Il a sonné à la porte des voisins, Monsieur et Madame Tournier et y ont laissé les trois garçons. Les scellés ont été posés sur la porte de l’appartement des Saül. C’est la grand-mère paternelle qui demeurait non loin de là qui a recueilli les garçons. La mère a été transférée au camp de Drancy pour être déportée à Auschwitz le 31 juillet 1944 par le convoi N° 77, où son décès a été officiellement reconnu le 5 août 1944.

    L’oncle paternel emmène les garçons chez Madame Charlotte Olinger demeurant à Luzancy en Seine et Marne. Albert qui avait 6 ans se souvient d’une grande maison avec un jardin, d’une chambre à coucher au premier étage et d’un chien. Dans ses souvenirs, il vivait normalement sans subir les aléas de l’occupation allemande. Madame Olinger était une personne gentille, prévenante, qui vivait seule et qui subvenait à tous les besoins des garçons dans la mesure de ses possibilités.

    Le 29 août 2006, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Madame Charlotte Olinger, le titre de Juste parmi les Nations.

    Invitation cérémonie OlingerInvitation cérémonie Olinger

    Articles annexes

    Les médias externes :