Les Justes
Année de nomination : 2005Yvonne Collomb Verdier
Année de nomination : 2005Date de naissance : 12/05/1910
Date de décés : 02/09/1997
Profession : Employée des Télécommunications
Département : Paris
Région : Île-de-France
Lieu de mémoire
Personnes sauvées
Cérémonies
L'histoire
Yvonne Collomb
Yvonne Collomb, jeune veuve et simple employĂ©e, rĂ©sidait rue de Belleville Ă Paris, avec son père et Paule, sa fille de 6 ans. Elle avait de nombreux voisins juifs et s’était liĂ©e en particulier avec la famille Rappaport dont la fille Berthe Ă©tait du mĂŞme âge que Paule. Le jour de la rafle du Vel’d’Hiv’ Ă l’aube, les gendarmes vinrent arrĂŞter les Rappaport. Son père eut le temps de cacher Berthe sous un lit. Au moment oĂą elle fut dĂ©couverte, Yvonne arriva, demandant «mais qu’est ce que ma fille fait ici ?». Elle emmena l’enfant chez elle et la garda le temps de prendre contact avec ses grands-parents. Ses parents furent arrĂŞtĂ©s, dĂ©portĂ©s et mis Ă mort. Son père eut encore l’occasion d’envoyer Ă Yvonne des cartes postales du camp de Jawischowitz pour prendre des nouvelles de sa fille, jusqu’à ce que cesse tout signe de vie. Les grands-parents de Berthe furent arrĂŞtĂ©s et dĂ©portĂ©s Ă leur tour et Yvonne l’hĂ©bergea Ă nouveau. Elle lui trouva une famille d’accueil dans le Cher-et-Loir oĂą l’enfant fut maltraitĂ©e. Elle la transfĂ©ra alors dans le Cantal chez une autre famille. Berthe dormait Ă l’étable et Ă©tait employĂ©e aux travaux de la ferme. Elle y resta jusqu’à la fin de la guerre. Mais Yvonne prenait soin de verser rĂ©gulièrement aux familles d’accueil la pension pour l’entretien de l’enfant. A son dĂ©part pour l’Angleterre après la guerre, elle lui remit quelques biens qu’elle avait rĂ©cupĂ©rĂ©s de l’appartement de ses parents. Le jour de la rafle du Veld’Hiv’, après qu’elle ait sauvĂ© Berthe, quelqu’un avait frappĂ© Ă sa porte. C’était Mme Huberman, une autre voisine en danger d’arrestation, qui l’implora de la cacher chez elle. Yvonne la fit entrer et la dissimula dans un placard. Quand les gendarmes vinrent l’y rechercher, elle les invita Ă fouiller eux-mĂŞmes. Ils repartirent sans dĂ©couvrir la fugitive. Mme Huberman fut sauvĂ©e et après la LibĂ©ration, garda des liens solides avec Yvonne.      Â
Le 30 octobre 2005, l’Institut Yad Vashem de JĂ©rusalem a dĂ©cernĂ© Ă Yvonne Collomb le titre de Juste parmi les Nations.
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Le témoignage
En 1936 nait Ă Paris une petite fille, Berthe, enfant unique de Josek et Millie Rappaport. La famille vit Ă Belleville sur le mĂŞme palier qu’Yvonne Collomb, une jeune veuve dont la fille, Paule, a le mĂŞme âge que Berthe. Les relations entre voisins sont très vite amicales. Lors de la grande rafle de juillet 1942, Josek aperçoit des officiers SS et des gendarmes français dans la cour. Il s’enferme avec sa femme et sa fille dans la chambre, mais la porte est bientĂ´t enfoncĂ©e Ă la hache. On demande aux parents de prĂ©parer une petite valise. C’est alors qu’Yvonne Collomb entre, prend l’enfant par la main et dit « mais que fait ma fille ici? ». ImmĂ©diatement elle l’emmène et la cache chez elle sous la table. C’est lĂ que Berthe dormira dĂ©sormais. Yvonne emmène Berthe visiter ses grands-parents, Bubba et Zeda, qui sont peu après arrĂŞtĂ©s Ă leur tour. L’enfant restera sans famille mais sauvĂ©e et en sĂ©curitĂ© chez sa voisine de palier.
Plus tard, Yvonne Collomb conduit Berthe chez des parents Ă Mondoubleau, puis en Auvergne oĂą elle reste jusqu’en 1945.
La vie y sera rude, l’enfant vit avec les animaux, elle a froid et faim mais elle est vivante. Après la guerre, Yvonne a ramenĂ© sa protĂ©gĂ©e Ă Paris et l’a gardĂ©e avec elle jusqu’Ă ce que son oncle vienne la chercher pour l’emmener en Angleterre, oĂą elle a fait sa vie et rĂ©side encore.
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Documents annexes
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Article de presse – Ivry Ma Ville_Juillet-AoĂ»t 2006 23 novembre 2017 08:25:50 |
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Invitation cérémonie 23 novembre 2017 08:25:04 |
Articles annexes
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