Dossier n°10703 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2005

Isidore-Emile Ribas

Année de nomination : 2005
Date de naissance : 18/09/1893
Date de décès : 18/08/1957
Profession : Artisan maçon

Alice Ribas Maurel

Année de nomination : 2005
Date de naissance : 27/02/1896
Date de décès : 28/11/1976
Profession : sans profession
    Localisation Ville : Carmaux (81400)
    Département : Tarn
    Région : Occitanie

    L'histoire

    Alice & Emile Ribas
    Alice et Isidore Emile Ribas, de confession protestante, résidaient à Carmaux (Tarn). Il était maçon et le couple, sans enfants, habitait un petit pavillon jumeau et mitoyen de celui du frère d’Alice, Raymond Maurel. En fin 1942, il reccueillit Régine Pidhorz, une petite fille juive de 2 ans, et l’hébergea jusqu’à la Libération, à titre gracieux. La famille Pidhorz s’était repliée de Piennes (Meurthe-et-Moselle) à Carmaux, à proximité du lieu de démobilisation du père. Ses deux enfants avaient d’abord été placés par les soins de l’OSE à Châteauroux et ensuite repris par leurs parents. Mais devant l’aggravation des rafles à l’encontre des Juifs, la famille avait décidé de se disperser. M. Pidhorz subsista de petits travaux saisonniers soit dans les mines soit dans les vignes proches, dormant dans des granges. Mme Pidhorz et son fils Louis ont eux aussi erré de cache en cache. Par l’intermédiaire du réseau de sauvetage du Pasteur Albert Delord*, Régine fut placée chez les Ribas. Ils avaient accueilli auparavant d’autres enfants juifs, dont Ruth une petite blonde avec des tresses. Comme Alice était très impliquée dans les activités de sa communauté, les habitants pensaient qu’il s’agissait d’enfants des grandes villes, venues à Carmaux pour se mettre à l’abri des bombardements et avoir une meilleure nourriture. Le couple éleva Régine comme sa propre fille. Alice qu’elle appelait « Tantine », la soigna, l’habilla et la nourrit avec amour jusqu’à la Libération. Sa mère et son frère lui rendirent quelques visites mais sans dévoiler que Régine était de la famille. Les Pidhorz se regroupèrent à la fin de la guerre et ont conservé des liens durables avec les Ribas qui avaient sauvé Régine.      

    Le 27 octobre 2005, l’institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Alice et Isidore Emile Ribas le titre de Juste parmi les Nations.

     

    Documents annexes

    Invitation cérémonieInvitation cérémonie
    2 février 2019 10:21:50
    Article de presse - La Dépêche du Midi du 01/07/2007Article de presse – La Dépêche du Midi du 01/07/2007
    8 septembre 2014 08:38:53

    Articles annexes

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