Dossier n°10720 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2008

Mélanie Perrier Chaume

Année de nomination : 2008
Date de naissance : 02/10/1881
Date de décès : //
Profession : propriétaire du café du village

Pierre Perrier

Année de nomination : 2008
Date de naissance : 20/07/1876
Date de décès : //
Profession : Entrepreneur en bâtiment

Simonne Perrier Château

Année de nomination : 2008
Date de naissance : 17/12/1925
Date de décès : //
Profession : ouvrière coiffeuse
    Localisation Ville : Saint Jouvent (87510)
    Département : Haute-Vienne
    Région : Nouvelle-Aquitaine


    Les grands-parents Maliniak, Abraham et Ruchla d’origine polonaise ont 8 enfants. Passant par Francfort, ils viennent se réfugier à Paris en 1933.

    L’aîné Maurice Maliniak et sa femme Salomé sont raflés lors de la rafle du Vel d’Hiv et sont déportés à Auschwitz. Leurs enfants Lucien, né en 1931 et Monique étaient alors en vacances à la campagne.

    Un autre fils, Max Maliniak et son épouse Hélène ont deux enfants André et Micheline. Après la rafle du Vel d’hiv, ils prennent en charge leurs neveux Lucien et Monique. Tous quittent Paris pour trouver un refuge en zone libre. Ils arrivent à Limoges où ils sont accueillis par la famille Périchou alors qu’ils erraient dans les rues sans savoir où aller. Monsieur Périchou est dans la Résistance et à la suite d’une fouille dans sa maison est arrêté et fusillé. Madame Périchou conduit alors toute la famille à la campagne, dans le village de Saint-Jouvent où elle présente les Maliniak à la famille Perrier. Cela se passe en 1943.

    Monsieur Perrier est entrepreneur de bâtiment et son épouse tient le café du village. Leur fils Raymond est le chef de la Résistance. Sa femme Simone tient le salon de coiffure. Elle aide la Résistance en partant la nuit en vélo porter des messages dans le maquis. Madame Maliniak loue le premier étage d’une maison en face du salon de coiffure et s’y installe avec André, Micheline, Lucien et Monique. Ils ont des faux papiers au nom de Lavaud. Simone Perrier sait très bien qu’ils sont Juifs. C’est elle qui s’occupe de leur ravitaillement.

    Simone PERRIER et son mari

    Après six mois passés à Saint-Jouvent, Madame Maliniak, trouvant que le danger s’aggrave, part avec les enfants à Paul, puis à Toulouse, puis à Tarbes, pour finir à Grenoble. Puis elle réussit à faire passer Monique et André en Suisse, puis Micheline et Lucien.

    Les deux enfants Lucien et Monique ne reverront jamais leurs parents. Ils partent s’installer après la guerre en Israël.

    Le 27 janvier 2008, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à  Simone, Mélanie et Pierre PERRIER.

    Maison de la Famille Perrier en 1939

    Documents annexes

    Article de presse - L'Echo du 22-09-2008Article de presse – L'Echo du 22-09-2008
    10 juin 2014 08:45:27
    Article de presse - Le Populaire du Centre du 22-09-2008Article de presse – Le Populaire du Centre du 22-09-2008
    10 juin 2014 08:43:50
    Invitation cérémonie PerrierInvitation cérémonie Perrier
    10 juin 2014 08:42:50

    Articles annexes