Dossier n°10779 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Charles René Boussat

Année de nomination : 2006
Date de naissance : 02/10/1905
Date de décès : 12/06/1989
Profession : Coiffeur

Thérèse Augusta Boussat Goux

Année de nomination : 2006
Date de naissance : 16/10/1907
Date de décès : 04/10/2010
Profession : Coiffeuse
    Localisation Ville : Libourne (33500)
    Département : Gironde
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    René et Thérèse Boussat

    Charles et Thérèse Boussat

    René-Charles Boussat né en 1905 et Augusta-Thérèse Boussat née en 1907 avaient un salon de coiffure à Libourne en Gironde. Ils rencontrèrent la famille Barachek, Henri, sa femme Julia, son frère Léon et sa femme Renée, leurs filles Nelly âgée de 22 ans et Pierrette âgée de18 ans, ainsi que les grands-parents, après l’invasion allemande de la France en juin 1940. Les Barachek, commerçants juifs à Paris, s’étaient enfuis en direction du sud comme des millions de civils français et les Boussat leur offrirent l’hospitalité et les accueillirent chaleureusement à Libourne dans le département de la Gironde. Bien qu’elles ne se connaissent pas, les deux familles devinrent amies et leur relation amicale perdura quand les réfugiés retournèrent à Paris.

    En 1942, quand le magasin des Barachek fut aryanisé et que les arrestations massives de Juifs dans la capitale mirent leur vie en danger, ils s’enfuirent de nouveau à Libourne où les Boussat les accueillirent. Léon et Renée Barachek furent logés dans un minuscule appartement attenant au salon de beauté. En 1943, Henri et Julia Barachek les rejoignirent avec leurs enfants. Les grands-parents Georges et Simone Kroinfeld habitaient dans un appartement à Chambéry en Savoie appartenant à Marius Martin. Ils revinrent à Libourne chez les Boussat quand les Allemands remplacèrent les Italiens en occupant toute la France en septembre 1943.

    En mai 1944, Pierrette qui s’était installée à Ecully près de Lyon, réussit à éviter d’être arrêtée et rejoignit ses parents dans l’appartement des Boussat jusqu’à la Libération en août.

    Les Boussat firent preuve d’un courage admirable et de bonne volonté en s’occupant des Barachek n’attendant rien en retour. L’amitié entre les deux familles se poursuivit pendant de nombreuses années après la guerre.

    Le 5 février 2006, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Monsieur René-Charles Boussat et à sa femme Madame Augusta-Thérèse Boussat.

    Documents annexes

    Invitation cérémonie BoussatInvitation cérémonie Boussat
    Des sauveurs très discretsDes sauveurs très discrets

    Articles annexes