Dossier n°10809 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Gaston Mater

Année de nomination : 2006
Date de naissance : 24/12/1918
Date de décès : 04/03/2014
Profession : Employé dans une usine de carton, Fabricant de voiture d’enfants

Thérèse (Sac) Mater

Année de nomination : 2006
Date de naissance : 15/07/1922
Date de décès : 21/11/2019
Profession : Employée dans une usine de carton
    Localisation Ville : Paris (75013)
    Département : Paris
    Région : Ile-de-France

    Lieu de mémoire

    L'histoire

    Gaston et Thérèse Mater habitaient à Paris et géraient plusieurs affaires : fabrication de poussettes, gestion de cafés et restaurants. Ils travaillaient dans une usine de cartonnage dans le 13ème arrondissement à Paris. C’est là que les Mater devinrent les proches amis de Jean Hohman qui était employé dans cette même entreprise. En 1942, la France occupée applique les lois raciales sur les Juifs. Jean entre dans la Résistance après être passé par le S.T.O. (Service de Travail Obligatoire). Son amie Madeleine Deveaux ouvre un petit café à Périgueux en Dordogne. Elle n’est pas juive. Le père de Simon les rejoint. Cependant quand le danger se fait plus menaçant, Jean et Simon décident de rentrer à Paris sous une fausse identité. Là, gérant des cafés sous le nom de Deveaux, Jean réussit à se procurer de la nourriture pour des réfugiés juifs. Il reçoit une convocation pour se présenter à la Gestapo et décide de fuir immédiatement la capitale pour le sud de la France où il rejoint la Résistance. Avant de quitter Paris, Jean se souvient de ses amis Thérèse et Gaston Mater et leur demande d’héberger son père Simon. Mettant leur vie en danger, ces gens simples au grand cœur insistèrent pour cacher Simon Hohman. Celui-ci restera dans la famille Mater de la fin 1942 jusqu’à la Libération de Paris en août 1944, dans une chambre de leur appartement du 13ème arrondissement à Paris. Quant à elle, la mère de Jean Hohman se réfugie à Neubourg en Normandie avec sa fille Sylvie.

    Le 20 avril 2006, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Monsieur Gaston Mater et à son épouse Madame Thérèse Mater, le titre de Juste parmi les Nations.

    Simon HOHMAN, hébergé par le couple MATER

    Simon HOHMAN, hébergé par le couple MATER

     

     




    Mis à jour il y a 6 mois.