Dossier n°10881 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Pierre Zwiller

Année de nomination : 2007
Date de naissance : 16/10/1925
Date de décès : 20/08/2018
Profession : lycéen

Georgette (Beringer) Zwiller

Année de nomination : 2007
Date de naissance : 21/06/1903
Date de décès : 11/01/1978
Profession : Fonctionnaire
    Localisation Ville : Paris (75011)
    Département : Paris
    Région : Ile-de-France

    Lieu de mémoire

    Personnes sauvées

    Lieu porteur de mémoire

    Cérémonies

      Date de Cérémonie de reconnaissance: 10 Décembre 2007

      L'histoire

      Georgette Zwiller

      Georgette Zwiller

      Pierre Zwiller

      Pierre Zwiller

       

       

       

       

       

       

       

      Depuis 1939, la famille Kanter, dont le père Charles était né en France, habitait rue Oberkampf à Paris et exerçait la profession d’ébéniste. La mère, Chana Kanter, a été cheftaine des EIF (Eclaireurs israélites de France). Le couple a deux filles : Monique née en 1939 et Jacqueline née en 1944.

      Peu après la rafle du Vel d’hiv et ayant été prévenu d’une nouvelle rafle, Charles Kanter a demandé à son voisin de palier, Monsieur Pierre Zwiller et à sa mère Georgette qui était veuve de les héberger pendant la nuit.

      Charles Kanter savait que Georgette avait un beau-frère juif qui avait été arrêté par la gestapo et se doutait que Pierre, membre actif des Scouts de France, partageait les mêmes valeurs que sa femme Chana qui avait été une des responsables des Scouts juifs. Il ne se trompait pas et les Zwiller acceptèrent immédiatement de les aider. Les Kanter furent accueillis au domicile des Zwiller à chaque menace de rafle. Les Zwiller cachèrent également Fanny Jakubowski, une jeune résistante qui avait trouvé refuge chez les Kanter après l’arrestation de ses parents. Les réfugiés transportaient les matelas et les couvertures entre les appartements de façon très discrète afin de ne pas alerter les autres voisins.

      Comme les Juifs avaient l’interdiction de circuler à Paris après huit heures du soir, Pierre Zwiller allait prévenir des amis des Kanter et d’autres familles juives de l’imminence d’une rafle. Un soir il prévint la famille Grosz ce qui leur donna le temps de se cacher et sauva leurs vies.

      Grâce au courage de Georgette et Pierre Zwiller, les Kanter, tout comme d’autres familles juives purent survivre à la guerre. Après la Libération, les liens d’amitié entre les deux familles se renforcèrent encore plus et elles sont restées en contact depuis cette période difficile.

      Le 5 mai 2007, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné, à Madame Georgette Zwiller et à son fils Monsieur Pierre Zwiller, le titre de Juste parmi les Nations.




      Mis à jour il y a 1 mois.