Dossier n°10882 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2006

Lucien Roux

Année de nomination : 2006
Date de naissance : 16/02/1900
Date de décès : 17/07/1992
Profession : Commerçant

Hélène Roux Durrieu

Année de nomination : 2006
Date de naissance : 20/08/1892
Date de décès : 22/04/1970
Profession : commerçant
    Localisation Ville : Marseille (13000)
    Département : Bouches-du-Rhône
    Région : Provence-Alpes-Côte d’Azur

    L'histoire

    Lucien et Hélène Roux habitaient à Marseille dans le département du Rhône où ils avaient un commerce. Avant la guerre, ils devinrent amis avec la famille Smadja, une famille juive de Marseille, qui tenait un magasin de vêtements pour enfants. Quand la guerre éclata, les Smadja purent continuer à tenir leur commerce car ils étaient dans la zone « libre » de la France. Mais tout changea quand les Allemands envahirent la zone sud en novembre 1942.

    En janvier 1943, des rumeurs circulèrent au sujet d’une éventuelle rafle des Juifs dans la région. Lucien et Hélène Roux décidèrent de venir en aide à leurs amis et cachèrent dans leur arrière-boutique Joseph Smadja et sa femme Juliette, ainsi que leurs deux filles, Arlette âgée de 11 ans et Nelly âgée de 9 ans. Ils cachèrent également les parents de Juliette, Nissim et Léa Haïm.

    Quand il devint trop dangereux de rester à Marseille, les Roux emmenèrent les Smadja dans une maison qu’ils possédaient dans le petit village de La Millière dans le département des Bouches du Rhône près de Marseille. Quand la présence allemande devint trop menaçante à La Millière, les Roux vinrent à nouveau au secours de leurs amis et louèrent une maison à leur nom et à leurs frais au Barroux dans le département du Vaucluse où les Smadja et les Haïm restèrent jusqu’à la Libération en août 1944. Pendant toute cette période, Lucien et Hélène Roux s’occupèrent des Smadja, pourvoyant à leurs besoins en courant de grands risques pour eux-mêmes, sachant que la présence allemande dans la région était très importante.

    S’ils n’avaient pas agi de la sorte, le destin des Smadja aurait probablement été le même que celui de nombreux Juifs de Marseille. La sœur de Joseph, Fernande, fut arrêtée au cours de la rafle de 1943, déportée à Auschwitz et assassinée.

    Lucien et Hélène Roux aidèrent moralement et financièrement les Smadja pendant la guerre. Les Smadja n’ont jamais oublié la gentillesse et la compassion dont leurs sauveurs ont fait preuve pendant ces terribles années.

    Le 10 juillet 2006, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Justes parmi les Nations à Monsieur Lucien Roux et à son épouse Madame Hélène Roux.

    Documents annexes

    Article de presse - La Provence du 09/05/2007Article de presse – La Provence du 09/05/2007
    13 février 2019 22:55:09
    Invitation cérémonieInvitation cérémonie
    13 février 2019 22:54:20

    Articles annexes

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