Dossier n°10886 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2006

Marcel Médée

Année de nomination : 2006
Date de naissance : 05/03/1906
Date de décès : 14/05/1975
Profession : propriétaire du café de la gare, charpentier

Marie (Esnault) Médée

Année de nomination : 2006
Date de naissance : 26/11/1913
Date de décès : 13/08/1989
Profession : propriétaire du café de la gare
    Localisation Ville : Evron (53600)
    Département : Mayenne
    Région : Pays-de-la-Loire

    L'histoire

    Marcel Médée
    Hélène Waysbord est née en 1936 de parents originaires de Pologne et résidant à Argenteuil en région parisienne. Jacques Waysbord est cordonnier.

    Devant la situation menaçante, les Kaufman, des amis des Waysbord ont caché leurs cinq enfants à Evron en Normandie dans le département de la Mayenne. Sur leurs conseils, les parents d’Hélène se rendent plusieurs fois dans ce village pour chercher une famille qui pourrait cacher Hélène en cas de besoin. Les Waysbord se lient d’amitié avec le couple qui tient le café de la gare, Marcel et Marie Médée. Monsieur Waysbord fait promettre à Marcel Médée de recueillir Hélène s’il leur arrivait malheur. Marcel Médée s’y engage.

    Fajga Waysbord est arrêtée à son domicile fin octobre 1942. Elle est déportée à Auschwitz par le convoi N° 45 du 11 novembre 1942. Quant à Jacques Waysbord, encore en liberté, il prévient ses camarades militants communistes du danger. Il prévient ses voisins qu’une personne doit venir pour emmener Hélène. Il est arrêté et interné au Camp de Beaune-la-Rolande et à Drancy. Les parents d’Hélène sont déportés et assassinés à Auschwitz.

    Une voisine vient chercher Hélène à l’école. Marcel Médée, alerté à Evron, part récupérer Hélène, fidèle à sa promesse malgré les risques encourus, avec une fausse carte d’identité préparée pour elle grâce au soutien du maire du village.

    Hélène reste à Evron, malgré la présence des Allemands, sous son véritable nom mais sans être inquiétée jusqu’en 1945. Elle revient à Paris, réclamée par des cousins qui finalement ne la gardent pas. Elle est placée dans un orphelinat juif à Versailles et après avoir souhaité retourner dans la famille Médée, Marcel Médée devient officiellement son tuteur le 11 juillet 1946. Son soutien, son dévouement, son courage ont permis à Hélène de poursuivre de brillantes études et de faire une brillante carrière dans l’Education Nationale.

    Le 29 août 2006, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Justes parmi les Nations à Monsieur Marcel Médée et à son épouse Madame Marie Médée.

     

    Documents annexes

    Article de presse - Ouest france du 13/12/2007Article de presse – Ouest france du 13/12/2007
    10 novembre 2018 08:13:25
    Article de presse - Le bonhomme libre du 20/12/2007Article de presse – Le bonhomme libre du 20/12/2007
    10 novembre 2018 08:12:28

    Articles annexes

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