Dossier n°10962 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2006

Gabriel Philbert

Année de nomination : 2006
Date de naissance : 18/03/1903
Date de décès : 02/05/1994
Profession : Cheminot

Simonne Philbert Colin

Année de nomination : 2006
Date de naissance : 28/02/1909
Date de décès : 12/12/1993
Profession : sans profession
    Localisation Ville : Nançois-sur-Ornain (55500)
    Département : Meuse
    Région : Grand-Est

    L'histoire

    PHILBERT Gabriel
     

    PHILBERT Simonne

    Le dimanche 21 novembre 1943, deux jeunes enfants de Nançois trouvent un homme assis près du pont, gravement blessé à la jambe. Il s’agit de Félix Goldschmidt, l’un des 19 évadés du train de déportation venant de la gare de Bobigny, près de Drancy, transportant 1200 détenus vers le camp d’extermination d’Auschwitz.

    Les deux enfants retournent au village pour appeler de l’aide : Abel Baudot et Gabriel Philbert* le transportent jusque chez les Philbert* sur une brouette.

    Félix Goldschmidt avait été arrêté en juillet 1943 à Mézières en Brenne, petite commune de l’Indre, par la Gestapo, pour son activité dans la Résistance – fabrication de faux papiers, de charges explosives, interventions pour faire sortir des détenus de divers camps d’internement et de prison… Emprisonné à Châteauroux, puis à Limoges, interrogé sous la torture plusieurs fois par semaine, condamné à mort, il a été transféré au camp de Drancy en octobre 1943. 
    C’est à cette époque qu’une équipe clandestine commence à y creuser un tunnel pour permettre aux détenus de s’évader du camp. 
    Dénoncés, la plupart d’entre eux seront embarqués dans le même train et le même wagon que Félix – convoi 62, et la plupart sauteront en même temps que Félix, entre Bar le Duc et la rampe de Lerouville.

    Gabriel* et Simone Philbert* cachent Félix dans leur maison à Nançois et prennent soin de lui, malgré les affiches de la Kommandatur menaçant d’exécution immédiate toute personne qui prêterait assistance aux évadés. Les Philbert* font établir une fausse carte d’identité pour Félix, et au bout de 5 semaines – le jour de Noël – ils accompagnent Félix en train jusqu’à Dijon, près de la ligne de démarcation. 
    Félix passe en zone libre, arrive à Aix les Bains où sa femme et deux de ses filles le rejoignent. Ensemble ils franchiront la frontière suisse en février 1944.

    Documents annexes

    Témoignage de ALEXIA CAPPELLAIRE, Arrière-petite-fille de Simone et Gabriel PhilbertTémoignage de ALEXIA CAPPELLAIRE, Arrière-petite-fille de Simone et Gabriel Philbert
    6 juin 2014 07:57:21
    Article de presse - NécrologieArticle de presse – Nécrologie
    6 avril 2014 10:54:01
    Article de rpesse - Carnet de deuilArticle de rpesse – Carnet de deuil
    6 avril 2014 10:53:28

    Articles annexes

    Aucun autre article