Dossier n°10979 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Henri D’André

Année de nomination : 2007
Date de naissance : 30/05/1897
Date de décès : 31/01/1974
Profession : Industriel

Simone Joséphine (Botchako) D’André

Année de nomination : 2007
Date de naissance : 28/10/1907
Date de décès : 20/01/1983
Profession :
    Localisation Ville : Cazaubon (32150)
    Département : Gers
    Région : Occitanie

    L'histoire

    Le Comte Henri d’André et sa femme la Comtesse Simone étaient les propriétaires du Château du Bégué à Cazaubon dans le Gers. En 1942, ils mirent leur demeure à la disposition de l’organisation l’Amitié Chrétienne afin de l’utiliser comme centre pour des réfugiés juifs. Le centre, sous les auspices de l’Abbé Alexandre Glasberg, était géré par son frère Vila Glasberg sous le faux nom de Victor Vermont. La Comtesse recevait les réfugiés et le couple ne demandait aucune compensation financière pour l’usage de leur château. Les villageois savaient que les habitants étaient juifs et les surnommèrent les “réfugiés des d’André”. Les propriétaires habitaient une maison sur leurs terres près du château. Ils cachèrent dans leur maison le peintre et sculpteur juif Joseph Constantinovsky connu sous le nom de Joseph Constant et sa femme Judith, une artiste connue sous le nom d’Ida. Ils permirent au couple de se consacrer à leur art et s’occupèrent de leurs besoins quotidiens.

    Plus d’une centaine de Juifs exfiltrés des camps en France furent installés au Château du Bégué. Munis de faux papiers d’identité délivrés par Fernand Sentou, le Maire de Cazaubon, ils travaillaient au château et dans les fermes voisines. Le 19 août 1943, suite à une dénonciation, la Gestapo arriva au Château du Bégué et arrêta Victor Vermont, le confondant avec son frère Alexandre. Il fut déporté et assassiné. Malgré les risques encourus, le Comte et la Comtesse d’André continuèrent à abriter le couple Constantinovsky dans leur villa jusqu’à la Libération.

    Le 11 novembre 2006, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné au Comte Henri d’André et à son épouse la Comtesse Simone d’André, le titre de Justes parmi les Nations.




    Mis à jour il y a 4 mois.