Dossier n°10980B - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2007

Pierre Roubaudi

Année de nomination : 2007
Date de naissance : 22/12/1913
Date de décès : 25/06/1990
Profession : abbé, directeur du Collège Sasserno
    Localisation Ville : Nice (6000)
    Département : Alpes-Maritimes
    Région : Provence-Alpes-Côte d’Azur

    L'histoire

    Le Père Pierre Roubaudi dirigeait le pensionnait catholique Sasserno à Nice dans les Alpes Maritimes et hébergeait une trentaine d’enfants juifs pendant l’occupation allemande en France.

    En 1943, il accueillit dans son école Armand Morgensztern alors âgé de onze ans. Après l’arrestation de son père en 1942, Armand qui habitait à Paris trouva d’abord refuge chez une famille juive qui avait la nationalité française. Sa mère s’était enfuie en zone « libre » et s’était installée à Lyon.

    Après quelques mois, Armand fut arrêté avec la famille qui l’avait recueilli et transféré à Drancy. L’UGIF réussit à l’exfiltrer du camp et il alla rejoindre sa mère à Lyon. Craignant pour son fils, Madame Morgensztern confia Armand au réseau Marcel, un réseau de sauvetage sous la protection de Monseigneur Rémond, l’Archevêque de Nice. C’est ainsi qu’Armand se retrouva au pensionnat Sasserno où il resta pendant deux années jusqu’à la fin de la guerre. On lui donna une fausse identité et il assista aux cours de catéchisme. Les questions religieuses l’intéressaient beaucoup.

    Un autre enfant juif était caché dans cette institution. Caude-Gérard Marcus arriva en 1940 puis resta pendant quelques jours en 1943, avant de partir sous une fausse identité. Claude certifia qu’il assistait aux cours de catéchisme mais que personne n’essaya de le convertir. Il était dispensé de confession et de communion. Il prétendit qu’il était catholique orthodoxe.

    Le Père Roubaudi prit d’énormes risques à sauver les enfants qu’on lui avait été confiés. Les Allemands faisaient des descentes dans les écoles de la région et raflaient tous les enfants juifs qu’ils trouvaient. Il mit sa vie en danger ainsi que celle des personnes qui travaillaient avec lui. En plus du devoir moral, il sentait qu’il sauvait la vie d’enfants innocents d’une mort certaine.

    Le 14 janvier 2007, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations au Père Pierre Roubaudi.

    Documents annexes

    Article de presse - Le CRIF en action du 24/12/2007Article de presse – Le CRIF en action du 24/12/2007
    15 mars 2014 11:07:49
    Article de presseArticle de presse
    15 mars 2014 11:07:00

    Articles annexes

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