Dossier n°11030 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Marthe Marie (Grard) Potvin

Année de nomination : 2007
Date de naissance : 29/03/1903
Date de décès : 12/04/1957
Profession : Femme au foyer, mère de 3 enfants
    Localisation Ville : Chatenay-Malabry (92290)
    Département : Hauts-de-Seine
    Région : Ile-de-France

    L'histoire

    Durant la première guerre mondiale, Israël Tsyboula combat dans l’armée russe. Blessé, fait prisonnier, il s’évade de Berlin et transitant par la Lituanie, il parvient à Paris en 1919. Il y rencontre sa future femme Feiga. Ils se marient en 1925 et sont naturalisés français. De son côté, Feiga est arrivée en France en 1911 pour fuir les pogroms de Crimée.

    La famille vit à Chatenay-Malabry en région parisienne. Le père tient un commerce de vêtements, mais après l’aryanisation forcée fin 1940, il prend un emploi de tourneur dans un atelier de mécanique à Antony. A famille entretient des relations amicales avec la famille Potvin, qui habite en face de chez eux, et Charles est compagnon de jeux de leur fille Madeleine.

    Feiga étant atteinte de tuberculose, faisait avant guerre de fréquents séjours en sanatorium. En conséquence, les deux fils n’ont pas pu voir leur mère entre 1935 et 1938.

    Après l’arrestation du père le 22 janvier 1944 à son domicile, le reste de la famille n’est pas inquiété mais se réfugie chaque nuit chez Madame Marthe Potvin, qui vit seule avec ses quatre enfants.

    Grâce à cette cachette, Feiga et ses deux fils échappent aux arrestations qui sévissaient en 1944 et ce jusqu’à la Libération.

    La santé de Feiga l’empêchant de travailler, c’est le frère aîné Bernard qui subvient tant bien que mal aux besoins de sa famille.

    Le 22 avril 2007, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Madame Marthe Marie Potvin, le titre de Justes parmi les Nations.

    Documents annexes

    Invitation cérémonieInvitation cérémonie

    Articles annexes




    Mis à jour il y a 6 mois.