Dossier n°11031 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2007

Casimir Lascoux

Année de nomination : 2007
Date de naissance : 07/02/1889
Date de décès : 07/05/1957
Profession : Inspecteur des contributions directes à Limoges
    Localisation Ville : Limoges (87000)
    Département : Haute-Vienne
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    Personnes sauvées

    Cérémonies

      Date de Cérémonie de reconnaissance: 07 Janvier 2011

      L'histoire

      Casimir Lascoux
      Marcel Blum était né en 1899 et sa femme Jeanne en 1909. Ils avaient trois fils Philippe né en 1934, Jean-Pierre né en 1935 et François né en 1940. Quand Marcel fut libéré de l’armée en 1940, la famille Blum s’installa à La Baule en Loire-Atlantique, puis à Limoges, où l’usine de textile où Marcel avait travaillé avait été relocalisée. La famille fut rejointe par la soeur de Jeanne, Jenny Samuel, qui habitait dans la même ville.

      A son arrivée à Limoges, Marcel Blum fit connaissance avec Casimir Lascoux, un inspecteur des impôts entré dans la Résistance. Marcel Blum entra immédiatement dans la Résistance pour aider les réfugiés du régime de Vichy. Une grande amitié s’installa entre les deux hommes fondée sur un respect mutuel. En prenant de grands risques, Casimir Lascoux fournit à la famille Blum des faux papiers d’identité sous le nom de « Blanc », le nom toujours utilisé aujourd’hui par les fils de Marcel Blum. Il leur trouva également un appartement dans le village voisin de Panazol.

      Après l’occupation du sud de la France par les forces allemandes en novembre 1942, la peur d’une dénonciation augmenta avec le danger d’être arrêté et déporté. En mars 1943, Casimir Lascoux prévint Marcel Blum d’une arrestation imminente de sa famille par la milice. Les Blum s’installèrent à Molières, un petit village dans le Lot et il établit un contrat pour leur permettre de rester dans une maison qu’il possédait en échange d’un travail dans les champs avoisinants, contrat qui ne fut jamais appliqué. Pendant tout ce temps, Casimir  Lascoux savait pertinemment que cacher une famille juive était extrêmement dangereux et pouvait facilement mener à sa propre arrestation et, en raison de ses activités dans la Résistance, à sa déportation.

      Casimir Lascoux présenta la famille Blanc au maire, au curé et à l’instituteur et Marcel Blanc rejoignit alors la résistance locale. Marcel fut promu capitaine et avec Casimir, ils menèrent le combat pour libérer Cahors et Toulouse. Grâce à l’amitié profonde et sincère de Casimir Lascoux, la famille Blanc eut la vie sauve jusqu’à la fin de la guerre. De nombreux membres de leur famille furent déportés et ne revinrent jamais. Les familles Lascoux et Blanc restèrent en contact étroit après la guerre.

      Le 22 mars 2007, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Monsieur Casimir Lascoux.

      Documents annexes

      Article de presse Article de presse
      23 août 2016 08:32:57
      Invitation cérémonieInvitation cérémonie
      23 août 2016 08:31:50

      Articles annexes

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