Dossier n°11045 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages. Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2007

Robert Cornon

Année de nomination : 2007
Date de naissance : 28/01/1916
Date de décés : 29/06/2015
Profession : représentant de commerce

Localisation Ville : Paris (75001)
Département : Paris
Région : Île-de-France

Lieu de mémoire

L'histoire

CORNON Robert
Max et Sarah Schpilman, originaires d’Ukraine, s’installent en France en1908.

Ils auront sept enfants. Deux garçons et cinq filles. Georges, né en 1908, et Maurice en 1912. Eva en 1910, Madeleine en 1916, Berthe en 1921, Jacqueline en 1923, et Micheline en 1929.
Le Père est chapelier. Les Schpilman, domiciliés au 14, rue des Bourdonnais à Paris 1er, se lient d’amitié avec un voisin, Monsieur Robert Cornon, à qui ils doivent leur survie.
Durant l’occupation allemande, les deux fils sont en province, mais Georges sera interné à Gurs, puis déporté à Sobibor en 1943. Son Frère Maurice, arrêté à Nice, sera déporté à Auschwitz la même année, ils ne reviendront pas. La famille est dispersée. Eva, Madeleine et Micheline sont réfugiées à Castres. Seules, Berthe et Jacqueline vivent avec leurs parents. Lors des grandes rafles de juillet 1942, les Schpilman risquent d’être arrêtés. C’est alors que Robert Cornon, sans hésiter, propose d’héberger toute la famille en lui apportant réconfort et aide matérielle, mettant ainsi sa propre vie en péril.
Le soir même, la police vient apposer les scellés sur l’appartement vide, mais cela n’arrête pas Robert Cornon. Prenant un nouveau risque, il brise les scellés afin de récupérer la machine à coudre des Schpilman, précieux outil de travail.
Robert Cornon se dévoue sans relâche. Ses protégés ne peuvent prendre le risque de sortir. Aussi, tout en travaillant lui-même, il va à bicyclette chercher le travail à façon pour le rapporter terminé. Ce qui permet leur subsistance. En outre, il assure leur ravitaillement et leur procure de faux papiers d’identité.
Les Schpilman restent cachés chez lui un certain temps, mais ils sont recherchés par la police allemande. Aussi, Robert Cornon trouve pour eux un refuge à Ivry S/Seine, où ils seront en sécurité jusqu’à a Libération, en aout 1944.
Après la Libération, les Schpilman ont gardé de si bonnes relations avec Robert Cornon que leur fille Berthe l’a épousé en 1945.
Il est certain que sans cet homme admirable, la famille Schpilman n’aurait pas survécu.

 

Le 22 avril 2007, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Monsieur Robert Cornon.

Documents annexes

Invitation cérémonie Invitation cérémonie
24 novembre 2017 05:45:34

Articles annexes