Dossier n°11102 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Lucien Achart

Année de nomination : 2007
Date de naissance : 01/01/1970
Date de décès : 16/01/1961
Profession : Maréchal-ferrant

Marie (Cugnard) Achart

Année de nomination : 2007
Date de naissance : 17/01/1879
Date de décès : 16/01/1961
Profession : sans profession
    Localisation Ville : Lalobbe (08460)
    Département : Ardennes
    Région : Grand-Est

    L'histoire

    Georges et Lucienne Dereims, fille de Lucien et Marie Achart, vivent à Remaucourt, dans les Ardennes. Ils se lient d’amitié avec les Einhorn, des Juifs réfugiés dans la région, à Remaucourt.

    La nièce des Einhorn, Suzanne Basch, vit à Paris. Sa mère est morte d’une méningite et son père comme son frère ont été pris dans des rafles. Se retrouvant seule, à l’âge de 18 ans, Suzanne contacte son oncle et sa tante, les Einhorn. Georges et Lucienne Dereims accueillent la jeune fille jusqu’en janvier 1944.

    De grandes rafles ont alors lieu dans les Ardennes et Lucienne Dereims, par précaution, préfère envoyer la jeune fille chez ses parents, Lucien et Marie Achart, qui habitent Lalobbe.Quelques années plus tard, Suzanne épousera le fils des Achart, Lucien.

    Les familles Dereims et Achart ont caché d’autres familles juives pendant la guerre parmi lesquelles la famille Rona et Pal et bien sûr les Einhorn en les cachant dans leur ferme à Remaucourt, avant de leur trouver une filière pour rentrer à Paris.

    Lucienne Dereims témoigne en 1999, interviewée par Pierre Coulon, écrivain ardennais : « Ils avaient pas trop à manger, moi j’avais une grosse ferme, je leur donnais des œufs, une soupe au lait » puis « ils ont demandé pour qu’on les cache , on les a cachés… On était hardis ! On pouvait partir en Allemagne aussi, vous savez.: j’avais trois gamines. Quand on repense à tout ça ! Suzanne, je l’ai conduite chez mon père. Il disait : c’est ma petite-fille de Vouziers. »

    Le 20 aout 2007, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Lucien et Marie Achart, le titre de Juste parmi les Nations.




    Mis à jour il y a 5 mois.