Dossier n°11126 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2007

Pierre Boué

Année de nomination : 2007
Date de naissance : 18/02/1921
Date de décès : 18/02/1990
Profession : agriculteur

Catherine Laborderie Conte

Année de nomination : 2007
Date de naissance : 08/10/1892
Date de décès : 15/12/1976
Profession : agricultrice
    Localisation Ville : Bruguières (31150)
    Département : Haute-Garonne
    Région : Occitanie

    L'histoire

    Pierre Boué
    Moritz et Régina Bajowicz, originaires d’Allemagne, s’installent en Belgique en 1932. Leur fils Jack naît en 1928. En 1940, fuyant l’invasion allemande, ils arrivent en France.

    Le 14 mai 1940, Jack et ses parents fuient Paris en voiture et parviennent à Toulouse. Le 29 mai 1940, la famille est assignée à résidence à Salies-du-Salat en Haute-Garonne puis en mars 1941 à Bruguières en Haute-Garonne, en compagnie d’amis et de Golda Baran, la mère de Moritz.

    La famille loue une fermette appartenant à Catherine Laborderie et Pierre Boué pour un loyer symbolique, à soixante kilomètres de leur propre maison. Jack fait partie des E.I.F. (Eclaireurs Israélites de France) et se trouve en camp d’été en août 1942 lorsqu’il apprend que sa mère a été arrêtée alors que son père est parvenu à s’échapper et à se cacher chez Catherine Laborderie où il reste six semaines. Son fils l’y rejoint pendant quelques jours puis parvient à la maison d’enfants des E.I.F. à Moissac.

    Catherine Laborderie et Pierre Boué cachent aussi la grand-mère de Jack, Sulka, qui n’a pas été prise par la police. Ils s’occupent d’elle, la nourrissent et lui donnent les meilleurs soins. Sulka décède en 1943. Catherine Laborderie et Pierre Boué s’occupent de son enterrement.

    A l’automne 1942, au terme d’une fuite périlleuse, Jack et son père atteignent enfin la Suisse pour y retrouver d’autres membres de leur famille.

    Après la guerre, Jack part en Israël puis aux USA et s’installe en Belgique.

    Le 30 juillet 2007, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Madame Catherine Laborderie et à Monsieur Pierre Boué.

    Documents annexes

    Article de presse - La DépêcheArticle de presse – La Dépêche
    20 avril 2019 15:42:47
    Article de presse - La Dépêche du Midi du 4/03/2009Article de presse – La Dépêche du Midi du 4/03/2009
    20 avril 2019 15:42:07
    Invitation cérémonieInvitation cérémonie
    20 avril 2019 15:41:06

    Articles annexes