Dossier n°11279 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Jacques Olivier Prévost

Année de nomination : 2008
Date de naissance : 03/11/1918
Date de décès : 14/09/2006
Profession : Commis d’architecte

Gisèle (Salé) Prévost

Année de nomination : 2008
Date de naissance : 11/12/1921
Date de décès : //
Profession : Professeur, mère de deux enfants
    Localisation Ville : Boulogne-Billancourt (92100)
    Département : Hauts-de-Seine
    Région : Ile-de-France

    L'histoire

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Rachmiel Gécils, né en 1908 dans le quartier juif de Vilnus, quitte la Lithuanie pour la France en 1933, fuyant l’antisémitisme. Laja Gurfinkiel, née en 1907 dans le ghetto de Varsovie, d’une famille de 11 enfants, fuit la misère et l’antisémitisme pour arriver à Paris dans les années 30, après avoir séjourné en Belgique avec sa sœur. Ils se marient en 1938 et s’installe dans un petit appartement au 38, rue d’Hauteville, dans le 10e arrondissement de Paris Rachmiel est peintre en bâtiment, peintre en lettres et dessinateur. Dans la France occupée, Pierre naît le 31 décembre 1941. En application des lois anti-juives les papiers d’identité des Gécils portent le tampon rouge qui les identifie comme juifs. Lors de la rafle du Vel d’Hiv en juillet 1942, la famille est sauvée par la femme d’un policier, une résistante qui vient les prévenir. Grâce à ses talents de peintre, Rachmiel parvient à maquiller le tampon JUIF sur leurs cartes d’identité et se fait embaucher par un entrepreneur lié à la Résistance, Monsieur Delage. Le 6 juin 1943, naît un second enfant, Paule. Un soir qu’ils rentrent chez eux, ils trouvent un soir leur appartement mis sous scellés et Monsieur Delage va leur venir en aide et les adresse à un ami, un jeune résistant, Jacques Prévost. Jacques et son épouse Gisèle Prévost* habitent à Boulogne-sur-Seine, un petit appartement au rez-de-chaussée avec leurs deux enfants et disposent d’une chambre de bonne au dernier étage. Jacques Prévost*et sa femme Gisèle installent provisoirement la famille Gécils dans cette chambre alors que Rachmiel continue à travailler pour Monsieur Delage et continuera à y travailler durant toute la guerre. Toutefois le voisinage n’est pas sûr et la situation est précaire. Gisèle Prévost* quitte Boulogne avec ses deux enfants. Jacques Prévost trouve alors de l’aide auprès de Jacques Dupâquier, un jeune étudiant, fervent militant opposé à l’antisémitisme et sa mère,Madame Dupâquier, qui vient chercher les deux enfants à Paris en se faisant passer pour leur grand-mère et les accompagner à Montivilliers en Seine Maritime, pour les confier à sa belle-sœur et à son neveu, Élisabethet Pierre Mauger. Chez les Mauger*, les deux petits, trouvent un accueil chaleureux. Mère et fils veillent sur leur sécurité. Ils les traitent et les présentent comme des membres de leur propre famille. Ils les protègeront ainsi jusqu’à la fin de la guerre, tandis que Jacques Dupâquier assurera la protection de leurs parents, tout en rendant avec sa mère, de fréquentes visites aux enfants. L’amitié forgée au cours des années noires, entre les Gécils et leurs sauveurs, restera indestructible. Mais après les années 60, la vie les séparera durant une longue période.

    le 27 février 2008, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Jacques Prévost et son épouse Gisèle, le titre de Juste parmi les Nations.

    Jacques Prevost en 1940

    Documents annexes

    Article de presse – La voix du nord du 14/11/2008
    Article de presse – La dépêche du midi du 27/02/2011

    Articles annexes




    Mis à jour il y a 1 mois.