Dossier n°11309 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2008

Victorine Lazerme

Année de nomination : 2008
Date de naissance : 27/09/1904
Date de décès : //
Profession : confectionneur de vêtements pour dames
    Localisation Ville : Nice (6000)
    Département : Alpes-Maritimes
    Région : Provence-Alpes-Côte d’Azur

    Personnes sauvées

    Cérémonies

      Date de Cérémonie de reconnaissance: 11 Février 2010

      L'histoire

      Lazerme Victorine
      Georges Szteinsznaider avait épousé Laja Rozenczwejg à Paris en 1932. Georges et son beau-frère Léon Rozenczwejg possédaient une usine de confection pour femme et Laja était employée dans une autre fabrique. Leur fils Claude Szteinsznaider était né en 1934.

      En 1939, Georges fut recruté dans l’armée française, fait prisonnier et envoyé en Prusse orientale. En 1941, l’appartement de la famille fut confisqué et donné à une famille non juive. Quand Laja apprit que son mari allait être libéré car il était très malade, elle emmena son fils Claude en zone italienne non occupée dans le sud de la France pour attendre le retour de son mari. Ils s’installèrent à Nice avec Joseph, le frère de son mari et sa famille et ils furent rejoints par Georges en 1942.

      En cherchant un travail, les Szteinsznaider rencontrèrent Victorine Lazerme, qui leur offrit un emploi dans son atelier de vêtements. Quand les Allemands envahirent la zone sud en septembre 1943 et commencèrent à arrêter et à déporter les Juifs, Victorine Lazerme, qui aidait à prendre soin des combattants résistants blessés, leur proposa de cacher la famille dans sa maison. Les frères du mari de Laja, Maurice et Charles Rozenczwejg et leurs familles les rejoignirent. Deux semaines plus tard, Victorine Lazerme réussit à mettre Claude en sécurité en lui trouvant une place dans une école tenue par des Sœurs. On le présenta sous le nom de Claude Dominique Delporte et il prit part aux prières. Pour éviter de révéler la ruse, seule la Mère Supérieure connaissait la véritable identité du garçon. Victorine Lazerme rendait visite chaque semaine à Claude.

      En avril 1944, les Allemands apprirent que Laja était en ville et elle fut arrêtée alors qu’elle allait au bureau de poste. Elle fut déportée le 29 avril 1944 par le convoi N° 72 à Auschwitz où elle fut assassinée. Quelques jours après l’arrestation de Laja, Georges quitta la maison de Victorine Lazerme pour éviter de la mettre en danger. Il rejoignit la Résistance et combattit jusqu’à la Libération, où il retrouva son fils. Maurice Rozenczwejg et sa femme, Charles Rozenczwejg, sa femme et leur fille restèrent chez Victorine Lazerme jusqu’au début 1944.

      Le 16 juillet 2008, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Madame Victorine Lazerme.

      Documents annexes

      Article de presse - l'Indépendant du 12/02/2010Article de presse – l'Indépendant du 12/02/2010
      17 octobre 2016 16:57:23
      Hommage de Clara VillantiHommage de Clara Villanti
      17 octobre 2016 16:56:25

      Articles annexes

      Aucun autre article