Dossier n°11338 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2008

Henri Julien

Année de nomination : 2008
Date de naissance : 10/01/1905
Date de décès : 21/02/1971
Profession : Instituteur

Henriette (Pauriol) Julien

Année de nomination : 2008
Date de naissance : 28/09/1894
Date de décès : 21/01/1979
Profession : Institutrice
    Localisation Ville : Saint-Rémy-de-Provence (13210)
    Département : Bouches-du-Rhône
    Région : Provence-Alpes-Côte d’Azur

    L'histoire

    Henriette & Henri Julien
    En 1939, Henri et Henriette Julien sont instituteurs à l’école de la Treille dans la banlieue de Marseille.
    Très impliqués politiquement, ils s’étaient engagés en 1936 en Espagne, aux cotés des Républicains.
    Ils avaient recueilli et adopté un petit orphelin espagnol, Jacques.

    Dès le début de l’Occupation, Henri et Henriette Julien s’impliquent dans le sauvetage d’enfants de résistants arrêtés ou de prisonniers politiques, et d’enfants juifs.
    Ils sont les représentants de la Croix Rouge à Marseille, et en relation avec l’Organisation de Secours aux Enfants dont ils reçoivent de l’aide.

    En 1942, ils sont détachés de leurs classes par l’Inspecteur d’Académie M Gossot, et emmènent, afin de les protéger, une cinquantaine d’enfants dans une ferme à Maussane dans les Alpilles.
    Cette ferme est également une halte d’enfants juifs que l’on fait passer en Suisse.

    En 1943, M Gossot fait mettre à la disposition des instituteurs une grande maison, au Mas Blanc, près de St Rémy de Provence où ils continuent de protéger et d’éduquer les enfants.
    Ils sont une quinzaine de pensionnaires dont la moitié sont des enfants juifs.

    Mais à l’automne 1944, le groupe est obligé de fuir et trouve refuge à Rovon au pied du Vercors. La vie reprend pour les jeunes pensionnaires qui sont rapidement rejoints par de nombreux autres enfants, fils ou filles de résistants de la région.
    Tous leurs protégés seront sauvés et, après la guerre, les Julien continueront à s’occuper de maisons d’enfants.

    Nous avons retrouvé le témoignage de 4 enfants juifs qui ont bénéficié de la protection d’Henri et Henriette Julien :
    – celui de Flore Arama et de ses cousins Maurice et Denise, tous les 3 confiés aux Julien
    après les grandes rafles de Marseille en Janvier 1943 et dont une grande partie de la famille sera déportée en Mars 1943.
    Henri et Henriette Julien cacheront aussi Mathilde., la mère de Maurice et Denise Arama, Mathilde épaulera avec efficacité et dévouement les Julien pendant près de 3ans.

    – et le témoignage de Jean Marguilès, que ses parents, juifs autrichiens et résistants, confient aux Julien en 1942.
    Jean est alors âgé de 3 ans et il restera jusqu’à la fin de la guerre sous la protection d’Henri et Henriette Julien qui l’élèveront comme leur propre enfant.

    Le 22 Juin 2008, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Henri et Henriette JULIEN.

    Documents annexes

    Invitation cérémonieInvitation cérémonie
    16 juin 2016 08:11:08

    Articles annexes