Dossier n°11382 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2008

Julien Houdusse

Année de nomination : 2008
Date de naissance : 31/01/1886
Date de décès : 24/12/1955
Profession : concierge, maître d’hotel

Laure (Guffroy) Houdusse

Année de nomination : 2008
Date de naissance : 12/09/1887
Date de décès : 01/01/1957
Profession : Concierge
    Localisation Ville : Paris (75116)
    Département : Paris
    Région : Île-de-France

    Lieu de mémoire

    Personnes sauvées

    Cérémonies

      Date de Cérémonie de reconnaissance: 12 Février 2009

      L'histoire

      Julien et Laure Houdusse, concierges au 27, rue de Longchamp à Paris dans le 16e arrondissement, vivent avec leur fille Édith, née en 1922.

      En 1937, deux familles de Juifs turcs viennent habiter l’immeuble : Michel et Élise Hatem et Oscar et Sol Hatem, parents de Nelly, née en 1922, et de Rose, née en 1930.
      Édith Houdusse et Nelly Hatem fréquentent la même école et deviennent amies.

      En 1943, dans la France occupée, alors que les Hatem vivent dans la crainte des lois anti-juives, Nelly et Édith commencent à travailler. Rose, la jeune sœur de Nelly, est encore collégienne et est gardée par Laure Houdusse*le soir à son retour du collège en attendant le retour de ses parents.

      Le 16 juillet 1943, Michel Hatem est raflé boulevard Bonne Nouvelle et retenu au commissariat du quartier. Ses proches, affolés, cherchent un moyen de lui faire parvenir quelques vivres et une couverture. Édith Houdusse se rend au commissariat pour lui apporter le nécessaire.

      Le 17 juillet 1943, Édith Houdusse se heurte à deux policiers venus arrêter toute la famille et assiste, impuissante, à l’arrestation de ses amis.

      Il ne lui reste plus qu’à avertir Nelly à sa sortie du bureau de ne plus rentrer chez elle. Elle l’emmène alors chez ses parents, Julien et Laure Houdusse, qui l’accueillent généreusement et la prennent en charge.
      Alors que les Hatem sont transférés du commissariat de quartier à Drancy, les Houdusse, aidés de Madame Bauer, une relation des Hatem, parviennent à plusieurs reprises à faire remettre quelques colis aux internés, et même à les apercevoir.
      Nelly ne peut plus rentrer chez elle. L’appartement est sous scellés et elle n’a que les vêtements qu’elle portait sur elle. C’est Madame Bauer qui se chargera de lui procurer le nécessaire.
      Sur les conseils d’un commissaire de Police, Nelly va alterner ses lieux de résidence, étant souvent hébergée chez les Houdusse.

      En février 1944, les Hatem, sont transférés de Drancy à Istanbul en tant que prisonniers bénéficiant du statut particulier des ressortissants turcs. Ils y resteront jusqu’à la Libération.

      La famille au complet se retrouvera à Paris après la guerre et témoignera de sa reconnaissance à Julien et Laure Houdusse, ainsi qu’à leur fille Édith Houdusse-Corguillet.

      Documents annexes

      Aucun document

      Articles annexes