Dossier n°11394 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2008

Gilbert Durand

Année de nomination : 2008
Date de naissance : 29/05/1899
Date de décès : 01/06/1953
Profession : Bonnetier
    Localisation Ville : Roanne (42300)
    Département : Loire
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    Personnes sauvées

    L'histoire

    Gilbert DURAND
    Gilbert Durand, philosophe et antropologue de renom, dirigea, pendant la guerre, le réseau Gallia, affilié aux Forces Françaises de l’Intérieur, à Chambéry (Savoie). Sous son nom de combat, Commandant Beck , il était en charge d’un important service de fabrication de faux papiers d’identité. De 1942 à juin 1943, il a contribué, de sa propre initiative et à l’encontre des instructions du réseau, à l’établissement d’une soixantaine de fausses cartes d’identité, en faveur de Juifs persécutés. Par l’entremise de son réseau d’hébergements provisoires, il a aussi permis le placement en lieu sûr de Juifs pourchassés et d’une quinzaine d’enfants dans des familles d’accueil, confiés à sa charge par le représentant de l’U.G.I.F à Chambéry, M. Grollmund. En particulier, il a fourni des faux papiers et des planques à la famille Reinharez, les parents, leur fils Didier et sa soeur, des réfugiés juifs de Paris. Les Reinharez furent obligés d’abandonner précipitamment leur appartement à Chambéry parce qu’ils avaient hébergé un ami blessé par des hommes de la Milice et les taches de sang de la victime y conduisaient. Par les soins d’un ami sûr, Gilbert Durand assura le convoiement des parents et de la sœur de Didier à Pressins, un hameau isolé en Isère. Il fit faire pour Didier des faux papiers, au nom de Robert Muffat-Joly, et le plaça dans un chantier des « Compagnons de France », dans la Drôme. Ce centre fit l’objet d’une dénonciation et les nombreux juifs qu’il hébergeait, furent obligés de se disperser. Didier erra dans la campagne, à la recherche d’un gîte. A Sillans (Isère), un agriculteur l’embaucha comme valet de ferme jusqu’à la fin de la guerre. Toute sa famille a survécu grâce à la bravoure de Gilbert Durand. Ce dernier, arrêté par la Gestapo, subit la torture pendant plusieurs semaines mais n’a jamais parlé durant ses huit mois d’incarcération. Son action dans la Résistance lui valut de nombreuses décorations.

    Le 13 août 2000, l’institut Yad Vashem de jérusalem a décerné à Gilbert Durand le titre de Juste parmi les Nations.

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