Dossier n°11397 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2008

Henri Fournier

Année de nomination : 2008
Date de naissance : 23/03/1901
Date de décès : 28/08/1981
Profession : mineur de fond

Louise (Jourdan) Fournier

Année de nomination : 2008
Date de naissance : 17/01/1902
Date de décès : 17/03/1999
Profession : sans profession

Yvette (Fournier) Riou

Année de nomination : 2008
Date de naissance : 10/11/1926
Date de décès : 29/08/2015
Profession : ouvière, employée de maison
    Localisation Ville : Cagnac les Mines (81130)
    Département : Tarn
    Région : Occitanie

    L'histoire

    Henri Fournier
     

    Louise Fournier

    La famille Gugenheim habitait à Malo-les-Bains, près de Dunkerque, dans le nord de la France. Les parents, Paul et Andrée, étaient d’origine alsacienne. Ils avaient deux enfants : une fille Claude (née en 37) et un fils Francis (né en 39). Le père travaillait dans l’entreprise Weill et Cie (filature et tissage de juge) dont les patrons faisaient partie de la famille de Madame Gugenheim.

    Le père a été mobilisé en septembre 1939. La mère et les deux enfants rejoignent les grands-parents maternels qui habitaient Cannes. En 1940, le père qui a été démobilisé les y rejoint. A la fin de l’année 1941, le père trouve un emploi dans sa profession à Albi dans le Tarn, et le reste de la famille s’y rend en 1942. Ils ne se sont pas déclarés comme Juifs et expliquaient leur nom par leur origine alsacienne.

    Au printemps 1942, Paul Gugenheim propose à une ouvrière de l’usine, Yvette Fournier, âgée de 16 ans à cette époque, de venir aider sa femme et d’habiter chez eux. Auparavant, Paul et Andrée avaient rencontré les parents d’Yvette, Henri et Louise Fournier, qui avaient donné leur accord tout en sachant que les Gugenheim étaient juifs. Après l’occupation de la zone sud par les Allemands, la situation était devenue très dangereuse pour les Gugenheim et la famille vivait cachée.

    Yvette Fournier parla à son père Henri, mineur et membre du Parti Socialiste, qui réussit à procurer à Paul une fausse carte d’identité à son propre nom (Henri Fournier) et mentionnant son propre lieu et date de naissance. En janvier 1944, il fit de même pour Madame Gugenheim avec le nom, date et lieu de naissance de sa femme.

    En outre, il a aussi aidé la famille à trouver successivement deux autres refuges. Yvette est pendant tout ce temps restée vivre avec les Gugenheim. Les époux Fournier ont pris des risques énormes, sans aucune compensation financière. Yvette Fournier, qui travaillait comme aide ménagère de la famille, était uniquement payée pour ce travail.

    Après la guerre, les familles Gugenheim et Fournier ont gardé des relations entre elles.

    Le 31 août 2008, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Justes parmi les Nations à Monsieur Henri Fournier, à son épouse Madame Louise Fournier et à leur fille Yvette.

     

    Documents annexes

    Article de presse - Le Tarn Libre de février 2010Article de presse – Le Tarn Libre de février 2010
    7 février 2018 08:44:00
    Invitation cérémonieInvitation cérémonie
    7 février 2018 08:43:23

    Articles annexes

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