Dossier n°11411 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Jean Olivier

Année de nomination : 2008
Date de naissance : 16/01/1895
Date de décès : 06/11/1967
Profession : Maire
    Localisation Ville : Saint-Julia (31450)
    Département : Haute-Garonne
    Région : Occitanie

    L'histoire

    La famille de Charles Kamelgarn, les parents Salomon et Laja et trois enfants, Charles né en 1932, Claire née en 1933 et Rachel née en 1939, habitait Toulouse. Le père était commerçant en gros en bonneterie, la mère tenait un magasin de détail. La famille Kamelgarn resta à Toulouse jusqu’à l’invasion du sud de la France par les Allemands en novembre 1942. En 1943, la situation des Juifs devient très difficile et une partie de la famille, les oncles, cousins et cousines sont arrêtés. Salomon décide alors de se cacher avec sa famille. Son affaire est confisquée en septembre 1943 et il demande à son vieil ami Jean Olivier de l’aider. Jean Olivier était le maire du village de Saint Julia dans la Haute Garonne où il vivait avec sa femme Adèle et son fils Roger. Jean Olivier avait proposé de faire tout ce qu’il pourrait pour aider les Kamelgarn. Il mit à leur disposition un logement de trois pièces avec un petit jardin où ils pourraient cultiver des légumes. Afin de ne pas éveiller les soupçons, Jean Olivier leur fournit des faux papiers au nom de Collin. Charles et Claire ne vont pas à l’école par peur de dénonciation, mais étudient à la maison avec un professeur privé. La famille Kamelgarn reste à Saint Julia de septembre 1943 jusqu’à la Libération. Jean Olivier prenait soin d’eux et veillait à leur sécurité, au risque de sa propre vie. Charles Kamelgarn se souvient que Jean Olivier était une figure bien connue dans le village. Il s’est opposé au régime antisémite des nazis par tradition républicaine. Il était un membre très actif de la Résistance. D’autres familles juives furent également cachées à Saint Julia. Monsieur Olivier leur fournissait non seulement un logement, mais aussi des cartes d’alimentation et des faux papiers d’identité. Après la guerre les Kamelgarn retournèrent à Toulouse, tout en restant en contact avec leur sauveur pendant de nombreuses années.

    Le 11 novembre 2008, Yad Vashem – Institut International pour la mémoire de la Shoah a décerné, à Monsieur Jean Olivier, le titre de Juste parmi les Nations.




    Mis à jour il y a 2 mois.