Dossier n°11421B - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2008

Albert Moreau

Année de nomination : 2008
Date de naissance : 11/06/1878
Date de décès : 30/03/1963
Profession : agriculteur retraité

Marguerite (Gasselin) Moreau

Année de nomination : 2008
Date de naissance : 19/06/1882
Date de décès : 07/07/1955
Profession : Agricultrice retraitée
    Localisation Ville : Abondant (28570)
    Département : Eure-et-Loir
    Région : Centre-Val de Loire

    L'histoire

    Albert & Marguerite Moreau
    Noah Ringart était né à Lodz en Pologne et émigra en Allemagne à l’adolescence. Il devint photographe de presse et fit plusieurs séjours à Paris. Il s’y installa définitivement en 1933 et épousa Paule Oistrach, venue d’Allemagne la même année. Le couple vivait avec leur fille Anna née en 1937 à Gif-sur-Yvette dans l’Essonne. Paule ouvrit un atelier de tissage de laine avec son professeur de tissage, Germaine Volpe, qui n’était pas juive.

    Vers la fin de l’année 1942, Paule contacta la femme d’un de ses fournisseurs de laine, Geneviève Gastelais et parla de la terreur dans laquelle vivait sa famille devant les vagues d’arrestations qui se déroulaient à Paris. Avec l’accord de son mari René, Geneviève Gastelais conduisit Anna, Paule et sa mère Rosa Oistrach chez elle au Mesnil-sur-Estrées. Noah trouva refuge dans l’atelier de Paule et Germaine Volpe s’occupa de lui jusqu’à la fin de la guerre.

    Geneviève Gastelais présenta les réfugiés au beau-frère de sa sœur Madeleine, Aimé Breton qui était à la tête de la Résistance locale et s’engagea immédiatement à assurer leur sécurité, leur trouvant des cachettes sûres et leur fournissant des faux papiers d’identité, des tickets de rationnement et des denrées alimentaires qu’il achetait dans des magasins municipaux.

    Aimé Breton installa d’abord les femmes dans la maison de Geneviève Gastelais et plus tard pour éviter tout soupçon, elles déménagèrent chez les parents de Geneviève, Albert et Marguerite Moreau, à Abondant dans l’Eure et Loir. Elles trouvèrent un autre abri dans une ferme voisine appartenant à la famille Marteau. Puis Aimé Breton les installa chez son fils et sa femme, Roger et Thérèse Breton qui habitaient à Boissy Saint Laurent la Gâtine dans l’Eure-et-Loir. Une fois de plus, par crainte d’être dénoncée, la famille dut bouger et sous-loua un appartement chez Constant et Odette Guyot, des commerçants près de Dreux, où elle resta jusqu’à la Libération de la région en 1944, quand Noah les rejoignit.

    Après la guerre, les familles Oistrach-Ringart restèrent en relation étroite avec tous leurs sauveurs et leurs descendants leur rendant souvent visite.

    Le 27 octobre 2008, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Justes parmi les Nations à Aimé Breton, Albert et Marguerite Moreau, René et Geneviève Gastelais, ainsi qu’à Roger et Thérèse Breton.

    Documents annexes

    Article de presse - L'Echo RépublicainArticle de presse – L'Echo Républicain
    19 décembre 2014 17:33:41
    Article de presse - La république du centreArticle de presse – La république du centre
    19 décembre 2014 17:33:00
    Invitation cérémonie MoreauInvitation cérémonie Moreau
    19 décembre 2014 17:30:13

    Articles annexes