Dossier n°11428 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2008

Claire (Laborde) Josuan

Année de nomination : 2008
Date de naissance : 27/09/1896
Date de décès : 28/10/1972
Profession : Directrice du Lycée Musical de Marseille

Marcel Josuan

Année de nomination : 2008
Date de naissance : 22/11/1899
Date de décès : 20/01/1979
Profession : Ingénieur en électricité de France
    Localisation Ville : Marseille (13006)
    Département : Bouches-du-Rhône
    Région : Provence-Alpes-Côte d’Azur

    L'histoire

    Claire Rose-Marie Josuan
     

    Marcel Josuan
    Marcel et Claire Josuan habitaient à Marseille dans les Bouches-du-Rhône. Il était ingénieur en électricité et dirigeait la société d’électricité qui desservait Marseille et ses environs. Claire dirigeait une école de musique où elle organisait des concerts et des activités musicales. Pendant la guerre, les Josuan entrèrent dans la Résistance et devinrent membres des FFI (Forces Françaises de l’Intérieur).

    En 1940, les Josuan rencontrèrent les Krihiff, une famille juive qui s’était enfuie de Paris et était arrivée à Marseille. Edouard Krihiff, célèbre chanteur d’opéra avant guerre en Algérie avait épousé Paulette de Beer et ils avaient un garçonnet d’un an, Jean. Après une tentative pour retourner à Paris, la famille avait décidé de s’installer à Marseille où Edouard travaillait à l’opéra de la ville où il chanta jusqu’en 1943.

    Début 1943, Edouard accepta de chanter lors d’un concert de charité organisé par Claire Josuan. Le 22 janvier, les Allemands organisèrent la rafle des Juifs de Marseille qui décima la communauté locale. Pendant la chasse à l’homme, Edouard et sa mère furent arrêtés. Paulette et Jean s’échappèrent en cherchant désespérément un endroit où se cacher. Les Josuan lui offrirent une chambre et prirent soin d’eux pendant qu’Edouard fut envoyé à Drancy pour être déporté.

    Durant le transport à Drancy, Edouard réussit à sauter du train, mais fut gravement blessé. Un prêtre prit soin de lui jusqu’à ce qu’il puisse retourner à Marseille où il rejoignit sa femme et son fils pendant deux mois chez les Josuan. Marcel Josuan les emmena plus tard au village d’Uzer en Ardèche, où les Krihiff restèrent jusqu’à la Libération, protégés par la Résistance locale.

    Le 11 novembre 2008, l’Institut Yad Vashem Jérusalem a décerné le titre de Justes parmi les Nations à Monsieur Marcel Josuan et à son épouse Madame Claire Josuan.

    Documents annexes

    Article de presse - La Marseillaise du 20/10/2000Article de presse – La Marseillaise du 20/10/2000
    13 juillet 2015 17:09:36
    Invitation cérémonie Invitation cérémonie
    13 juillet 2015 17:08:26

    Articles annexes