Dossier n°11429 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2008

André Funé

Année de nomination : 2008
Date de naissance : 12/04/1900
Date de décès : 23/05/1991
Profession : Pasteur, directeur d’une colonie de vacances

Alice Funé Florentin

Année de nomination : 2008
Date de naissance : 03/05/1901
Date de décès : 25/04/1974
Profession : Directrice d’une colonie de vavances, infirmière

Jeanne Mare Funé

Année de nomination : 2008
Date de naissance : 07/02/1929
Date de décès : //
Profession : animatrice dans une colonie de vacances,15 ans
    Localisation Ville : Saint-Usage (10360)
    Département : Aube
    Région : Grand-Est

    L'histoire

    Alice et André FUNE
    Le témoin, Pierre DRAÏ, est né à Paris en 1940. Il est le dernier d’une fratrie de 5 frères et d’une soeur. Son père, Isaac, est boucher et sa mère, Zahri, couturière. Auparavant, la famille vivait en Algérie, d’où les parents sont originaires. Pour le travail la famille DRAÏ s’installe à Paris, dans le 18è arrondissement.
    Un jour de septembre 1943, Zahri apprend qu’elle a été dénoncée comme juive. Isaac, qui travaillait dans une boucherie cachère et qui était donc très exposé, part se cacher chez des amis en province.

    Zahri pensait, à tort, que rien de grave ne lui arriverait en raison de sa situation de mère de famille nombreuse. Pourtant, elle doit partir très vite car elle est informée que la Gestapo et la Gendarmerie vont venir prendre les enfants. Les trois frères aînés de Pierre sont à l’école, située près de l’église
    protestante du Tabernacle, dans le 18è arrondissement.

    Elle demande alors M. Eugène CHARLET, Pasteur de cette église, qu’elle connaît, de garder les trois
    petits le temps d’aller chercher les trois grands. Mais arrivée à l’école, les Allemands sont là et
    l’arrêtent avec les trois aînés.

    M. CHARLET comprend qu’il s’est passé un malheur et il cache les trois petits dans l’église. Puis il les confie à M. FUNE, également Pasteur, et à sa femme. Le couple a une fille de 14 ans, Jeanne. Les enfants DRAÏ sont emmenés par le couple dans une colonie dans l’Aube, Le Nid Fleuri, avec d’autres enfants juifs, arméniens, catholiques.

    Malgré toutes les privations M. & Mme FUNE ont tout fait pour nourrir les enfants et les protéger. Jeanne s’occupe de Paul et de Nelly. Elle leur apprend à lire et à écrire. Elle les console. Paul tombe gravement malade et M. & Mme FUNE se battent pour le garder en vie.

    Pendant ce temps, Isaac DRAÏ le père, qui n’a aucune nouvelle de sa famille, revient sur Paris mais, à son tour, il est dénoncé et arrêté sur son lieu de travail. Il est déporté le 3 février 1944 et ne reviendra pas.

    le 11 Novembre 2008, l’institut de Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à André & Alice Funé ainsi qu’à leu fille Jeanne.

    Documents annexes

    Article de presse -  L'axonais du 23/04/2015Article de presse – L'axonais du 23/04/2015
    17 mai 2015 08:30:53
    Dossier 11429 - Fune; Articles de presseDossier 11429 – Fune; Articles de presse
    3 décembre 2011 17:27:33

    Articles annexes