Dossier n°11516 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Marie-Jeanne (Moyeuvre) Batt

Année de nomination : 2008
Date de naissance : 10/02/1902
Date de décès : 23/08/1977
Profession : femme au foyer

Pierre Batt

Année de nomination : 2008
Date de naissance : 07/10/1897
Date de décès : 08/04/1987
Profession : Typographe
    Localisation Ville : Grenoble (38000)
    Département : Isère
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    Personnes sauvées

    Lieu porteur de mémoire

    Cérémonies

      Date de Cérémonie de reconnaissance: 25 Février 2010

      L'histoire

      Jeanne Batt

      Jeanne Batt

      Pierre Batt

      Pierre Batt

       

       

       

       

       

       

       

       

       

       

       

       

       

      Louis Muller arrive d’Allemagne à la fin du 19e siècle. Louis Muller et son épouse auront deux enfants, Marcel et Alfred. La famille habite à Paris et Louis Muller y fonde les Papeteries Louis Muller, qu’il dirige avec son fils, Marcel. Début septembre 1940, Marcel, son épouse Germaine et leur fils, Philippe, né le 30 novembre 1927, s’installent à Grenoble. Les Muller, nés à Paris, sont de nationalité française. Ils y font la connaissance de Marie-Jeanne Batt. Son mari est prisonnier en Allemagne. En janvier 1942, ils sont rejoint à Grenoble par Alfred Muller (frère de Marcel) et sa famille, ainsi qu’un neveu, Jacques Muller (dont le père a déjà été déporté). Marie-Jeanne Batt leur loue un bureau, qui fait office de succursale des Papeteries.

      Le 11 novembre 1942, Grenoble est occupée par l’armée italienne. Puis, le 8 septembre 1943 les Allemands remplacent les Italiens. La famille Muller déménage pour Voiron (Isère) chez M. et Mme Michalat. Ils gardent leur nom.

      Le 9 mars 1944, la Milice arrête les parents et occupe la villa des Muller. Après deux semaines difficiles d’interrogatoire et de sévices, les parents sont libérés et ramenés à Voiron, non sans avoir été dépouillés de tous leurs biens tandis que la Milice abandonne la villa.

      Sans perdre de temps, les Muller entrent en contact avec Marie-Jeanne Batt et son mari, Pierre, revenu d’Allemagne, à Grenoble. Ces derniers décident de les héberger dans leur propre appartement. Les persécutés y restent 8 jours, le temps pour Pierre Batt, typographe, en contact avec la Résistance, de leur procurer des faux papiers au nom de Mansard et de leur fournir deux lieux d’hébergement.
      Marcel Muller est hébergé au sanatorium de Saint-Hilaire-du-Touvet (Isère) grâce au concours d’une infirmière, Mme Picardel. Germaine Muller et son fils, Philippe, sont logés dans un petit hôtel à Goncelin (Isère).

      Entre avril 1944 et la Libération, Pierre et Marie-Jeanne Batt viennent tous les dimanches à Goncelin pour rendre visite à Germaine Mulleret son fils, Philippe, et leur apportent des nouvelles de Marcel.

      Le 31 Décembre 2008, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné, à Pierre & Marie-Jeanne Batt, le titre de Juste parmi les Nations.

       Documents annexes

      Invitation cérémonie Batt



      Mis à jour il y a 2 mois.