Dossier n°11525 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2009

Céline (Cazat) Janailhac

Année de nomination : 2009
Date de naissance : 12/05/1912
Date de décès : 06/11/1994
Profession : Agricultrice

Henri Janailhac

Année de nomination : 2009
Date de naissance : 03/05/1910
Date de décès : 30/04/1994
Profession : Agriculteur
    Localisation Ville : Couzeix (87270)
    Département : Haute-Vienne
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    Henri JANAILHAC en 1939
     

    JANAILHAC Céline née CAZAT en 1939
    Beer Feldman né en 1886 à Kichinev (Bessarabie) et Feiga lta Premysler née en 1889 à Ladviagine (Russie) fuient les pogroms et arrivent à Paris en 1912 avec leur fils Simon. Ils sont accueillis par Jacob Feldman, le frère de Beer qui vivait à Paris.
    Beer travaille comme cloueur en fourrure et exerce différents métiers, tandis que Feiga fait des travaux de couture. Ils habitent dans le 13e arrondissement.
    Ils auront sept enfants : Shia dit Simon né en 1911 à Kichinev, Abraham dit Albert, né en 1917, Raymond né en 1920, Jules, né en 1924 (décédé à l’âge de 10 ans), Félix né en 1925, Fernande, née en 1928 (décédée très jeune), Mathilde née 1931.
    Beer et Feiga sont naturalisés Français en 1927

    Dès les premières mesures anti-juives, les quatre frères décident de passer en zone sud.
    En 1940, Albert, 23 ans, prisonnier de guerre, réussit à s’échapper et parviendra à rejoindre Limoges avec l’aide de passeurs. En 1941, Félix qui a 16 ans, est envoyé à Telgruc (Finistère), chez un agriculteur. Il y restera jusqu’en 1945.
    Simon et Raymond, quant à eux, rejoignent leur frère Albert à Limoges et les trois frères trouvent un emploi dans un atelier de fourrure.
    Le danger grandissant à Paris, Mathilde qui a 10 ans part rejoindre ses frères à Limoges, accompagnée par M. Kououmdjian, un ami d’Albert avec de faux papiers fournis par une ouvrière de l’atelier de fourrure de Limoges.
    Beer et Feiga Fedman resteront à Paris et parviennent à se cacher.

    Les trois frères, qui sont en situation irrégulière, choisissent de confier Mathilde à une famille d’accueil. Puis à une autre.
    En 1943, Simon est arrêté et interné à Bordeaux. Il travaillera pour l’organisation TODT construisant des rampes de sous-marins de poche pour la Kriegsmarine.
    Albert et Raymond veulent rejoindre le maquis, mais il faut d’abord trouver un abri sûr pour Mathilde.

    La soeur de Mme Janailhac travaille dans le même atelier de fourrure qu’Albert et Raymond. C’est par son intermédiaire que Mathilde est accueillie à la fin de l’année 1943 chez Céline et Henri Janailhac, agriculteurs, et leurs deux enfants, André (6 ans) et Raymond (4 ans). Ils habitent à Couzeix, petite ville située à quelques kilomètres de Limoges.
    Mathilde arrive en pleine nuit et est immédiatement adoptée par la famille. Elle est présentée comme une cousine de Paris, mais Henri et Céline prennent soin d’organiser une cache en cas de danger.
    Les Janailhac vont la considérer comme leur fille et s’attacher à la petite fille. Comme Mathilde ne peut pas aller à l’école, elle participe aux travaux de la ferme, aide aux champs et conduit les vaches au près.

    En septembre 1944, Mathilde, peut rejoindre sa famille. Elle est confiée à une voyageuse et regagne Paris.
    La famille Janailhac a beaucoup de peine de la voir partir, mais Mathilde, qui a à présent 13 ans, promet de revenir. Elle y retournera souvent et restera en contact étroit avec Henri et Céline Janailhac et leurs enfants.

    Le 20 Janvier 2009, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Henri & Céline Janailhac.

    Documents annexes

    Aucun document

    Articles annexes