Dossier n°11526 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Léopold Ermel

Année de nomination : 2009
Date de naissance : 03/04/1906
Date de décès : 15/10/1999
Profession : cultivateur

Marie (Anquetil) Ermel

Année de nomination : 2009
Date de naissance : 22/05/1915
Date de décès : 01/07/1968
Profession : cultivatrice
    Localisation Ville : Hattenville (76640)
    Département : Seine-Maritime
    Région : Normandie

    L'histoire

    Rose Kettler avait émigré de Roumanie avec ses parents au début du 20ème siècle. La famille s’installa à Rouen Seine Maritime en 1911. Le fils de Rose, Max naquit en 1925 et Rose l’éleva seule en mère célibataire. A l’âge de six ans, Max fut confié à une famille d’accueil, les de Louvigny, près de Quincampoix. Il resta là jusqu’à la fin de l’école primaire puis retourna vivre avec sa mère.

    En mai 1942, Rose et Max furent arrêtés, chassés de leur maison et assignés à résidence à Formerie dans l’Oise. Le 21 juillet, la police française vint arrêter Rose. Elle fut conduite à Drancy puis envoyée à Auschwitz, où elle fut assassinée avec ses deux sœurs.

    Max réussit à s’échapper et retourna chez sa première famille d’accueil. Pourtant, il fut de nouveau arrêté et dut subit un interrogatoire par la police anti juive à Rouen. Une fois encore, il réussit à s’échapper et alla voir une amie de sa mère qui consulta le curé, l’Abbé Louvel, qui envoya le jeune homme de 18 ans chez un autre curé, l’Abbé Anquetil. Celui-ci décida de demander à sa sœur et son beau-frère, Marie et Léopold Ermel, fermiers dans le petit village de Hattenville en Seine Maritime de cacher Max.

    Bien que Max fût recherché par toute la police régionale, les Ermel prirent Max chez eux. Avec l’aide du maire d’ Hattenville, Monsieur Raymond Allais et son secrétaire, Monsieur Coquet, ils obtinrent des faux papiers d’identité pour Max sous le nom d’Henri Cartier. Ils le nourrirent, le logèrent et il travailla à la ferme où il recevait de l’argent de poche. Le village connaissait Max comme l’aide des Ermel à la ferme. Il devint un proche ami de Maurice Bouteiller, qui fut surpris de découvrir, à la fin de la guerre, que Max était Juif. Max resta chez les Ermel jusqu’en 1950.

    Le 31 mars 2009, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné le titre de Justes parmi les Nations à Monsieur Léopold Ermel et à son épouse Marie Anquetil.

    Documents annexes

    Invitation cérémonieInvitation cérémonie