Dossier n°11550 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Alphonse Mazoyer

Année de nomination : 2009
Date de naissance : 15/07/1893
Date de décès : 20/04/1975
Profession : agriculteur, garde champêtre

Firmin Mazoyer

Année de nomination : 2009
Date de naissance : 10/03/1924
Date de décès : 30/09/2020
Profession : 18 ans

Noémie (Riffard) Mazoyer

Année de nomination : 2009
Date de naissance : 13/06/1901
Date de décès : 21/01/1996
Profession : ménagère
    Localisation Ville : Genestrelle (07530)
    Département : Ardèche
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Richard et Edith Sinaï habitent avec leurs deux enfants à Marseille. Quand les Allemands envahissent la zone sud de la France en novembre 1942, ils quittent leur appartement et s’installent à Aubenas en Ardèche dans un petit hôtel pendant un mois le temps de trouver un logement dans les environs à Vals-les-Bains.

    Le 22 septembre 1943, à la suite d’une dénonciation, la Gestapo arrête Richard, Edith et leur fils Jean âgé de neuf ans. Ils sont détenus dans l’Hôtel du Parc dans le centre de Vals les Bains. Leur fille Yvette de quinze ans réussit à se sauver. Elle est hébergée par des fermiers voisins jusqu’au retour de ses parents. Le même soir, les Sinaï sont miraculeusement libérés et Richard Sinaï réalise qu’ils ne seraient peut-être pas si chanceux une prochaine fois et qu’il serait plus sûr de fuir. Richard jugeant qu’il était dangereux de rester là en raison de la présence des miliciens, décide de chercher un refuge ailleurs pour sa famille. Un ami les emmène dans le village de Bise à quinze kilomètres de Vals. Il doit y contacter Alphonse Mazoyer, un agriculteur qui s’occupe aussi de la sécurité du village.

    Alphonse Mazoyer qui est aussi garde-champêtre assermenté a notamment l’obligation d’informer la milice de l’arrivée de tous nouveaux venus dans le village. Cependant au lieu d’indiquer la présence des Sinaï, il les installe dans une maison où ils ont pu vivre en toute sécurité pendant plus de 18 mois. Alphonse Mazoyer, sa femme Noémie et leur fils Firmin âgé de dix-neuf ans ont pris en charge la famille Sinaï avec l’aide et l’accord tacite des habitants du hameau. Ils leur apportent de la nourriture et ce dont ils ont besoin au quotidien, sans rémunération.

    Les Mazoyer les préviennent des risques de rafle dans le village leur permettant ainsi de se cacher dans les collines environnantes. Les Sinaï restent dans le village jusqu’à la fin de la guerre et gardent le contact avec leurs sauveurs durant de nombreuses années.

    Le 15 mars 2009, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Alphonse Mazoyer, à son épouse Noémie et à leur fils Firmin, le titre de Juste parmi les Nations.

    Documents annexes

    Article de presse - La tribune du 19/11/2009Article de presse – La tribune du 19/11/2009
    Article de presse - Dauphiné libéré du 10/11/2009Article de presse – Dauphiné libéré du 10/11/2009
    Invitation cérémonieInvitation cérémonie

    Articles annexes