Dossier n°11568 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Gabrielle (Entringer) Aumont

Année de nomination : 2009
Date de naissance : 16/05/1917
Date de décès : //
Profession : sans profession

Jean Aumont

Année de nomination : 2009
Date de naissance : 04/11/1913
Date de décès : 10/05/1993
Profession :
    Localisation Ville : Notre Dame de Boisset (41120)
    Département : Loire
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Gabrielle Entringer est née à Metz (Moselle) le 16 mai 1917. Elle épouse Jean Aumont et ils habitent à Notre-Dame-de-Boisset.

    Armand Fleischman est née à Paris en 1886. Sa famille est originaire de Riga (Lettonie). Armand Fleischman est un ancien combattant, décoré de la Croix de guerre. En 1931, il fonde la petite synagogue de la rue des Ecouffes à Paris, dans le 4e arrondissement. Le 2 mai 1940, il épouse en seconde noce Rozia Schlang, née le 4 octobre 1905 à Rzezawa (Pologne). Leur fils, Cyrille, naît le 3 février 1941.

    Devant les menaces de rafles croissantes, les Fleischman décident de quitter Paris après la naissance de Cyrille. Ils parviennent à rejoindre la zone sud et trouvent refuge à Voiron, Charabines, Le Côteau, puis arrivent à Notre-Dame-de-Boisset où ils sont hébergés par Jean et Gabrielle Aumont.
    Ils seront rejoint par Mireille Lustigman, la soeur de Rozia, et son mari, Maurice.

    Jean  et Gabrielle Aumont, qui vivaient simplement, vont cacher et nourrir leurs hôtes, installés dans une maison indépendante sur leur propriété, jusqu’à la Libération. Ils les présenteront comme de simples locataires. De même, ils accueilleront M. et Mme Derbez et Mlle Lamicq. Les relations entre les familles sont très amicales.

    Un jour la milice française fait une incursion sur la propriété. Un puits au milieu de la cour dissimulait une cache et cette descente n’aura, bien heureusement aucune conséquence.

    A la fin de la guerre, les Fleischman rentrent à Paris, tandis que les Lustigman rentrent à Roanne, gardant des relations très proches avec la famille Aumont.

    Le 5 Mai 2009, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné, à Monsieur Jean Aumont et son épouse Gabrielle, le titre de Juste parmi les Nations.

     




    Mis à jour il y a 4 mois.