Dossier n°11574 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2009

Eusebie Llinares

Année de nomination : 2009
Date de naissance : 18/04/1919
Date de décès : //
Profession : Ouvrier agricole, régisseur du Mas de Coste

Fanny (Mandon) Llinares

Année de nomination : 2009
Date de naissance : 02/12/1919
Date de décès : //
Profession : servante et régisseur du Mas de Coste
    Localisation Ville : Cannes-et-Clairan (30260)
    Département : Gard
    Région : Occitanie

    L'histoire

    Eusébie et Fanny LLINARES
    Les parents d’Adolphe Zadek, Chaim et Sheva, ont émigré de Pologne en Belgique après la Première Guerre mondiale. Après l’invasion allemande en 1940, la famille – les parents et leurs quatre enfants âgés de 18 à 8 ans ont fui vers la France où ils ont été internés dans un camp pour réfugiés. L’Assistance Publique, organisation dont la mission était de sortir les enfants de moins de 14 ans pour les transférer au Secours Suisse, louait une maison appartenant à Monsieur Argoud au Chambon-sur-lignon.

    Trois des enfants Zadek y furent amenés au printemps 1943, dont Adolphe âgé de 17 ans. On l’envoya travailler chez un fermier, mais l’hiver il n’y avait rien à récolter et il revint à la maison du Chambon.Le Directeur refusa de le reprendre vu son âge. Monsieur Argoud qui avait aussi une ferme à Cannes-et-Clairan dans le Gard, s’arrangea pour y envoyer Adolphe et l’employer. Peu après l’arrivée d’Adolphe à Cannes, Monsieur Argoud mourut. Sa belle-sœur Fanny Llinarès et son mari Eusébie le remplacèrent pour diriger la ferme. Les Llinarès savaient qu’Adolphe était juif et le seul à qui ils le dirent fut le maire pour obtenir l’autorisation de le garder à la ferme. Adolphe passait la plupart de son temps à travailler dans les vignes ou avec les chevaux. Les dimanches, il accompagnait ses hôtes à l’église et il fut présenté aux villageois comme un membre de la famille.

    Il était important de cacher son identité juive car les soldats allemands venaient souvent à la ferme pour avoir des produits et il y avait des collaborateurs parmi les villageois. Malgré le danger toujours présent, les Llinarès accueillirent Adolphe jusqu’à la libération de la région en août 1944. Il retourna alors en Belgique où il découvrit que ses parents avaient été déportés. Il resta en Belgique, s’y maria et eut des enfants.

    Le 15 octobre 2009, l’Institut Yad Vashem Jérusalem a décerné le titre de Justes parmi les Nations à Monsieur Eusébie Llinarès et à son épouse Madame Fanny Llinarès.

    Documents annexes

    paroles de leur petite fille Lucile ROMILLONparoles de leur petite fille Lucile ROMILLON
    17 décembre 2016 15:01:18
    Invitation cérémonieInvitation cérémonie
    17 décembre 2016 15:00:43
    Dossier 11574 - Llinares; Articles de presseDossier 11574 – Llinares; Articles de presse
    3 décembre 2011 17:27:35

    Articles annexes