Dossier n°11586A - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Frédérique (Dubée) Grandjean

Année de nomination : 2009
Date de naissance : 15/11/1911
Date de décès : 29/07/1996
Profession : Vernisseuse

Gaston Roger Grandjean

Année de nomination : 2009
Date de naissance : 05/04/1911
Date de décès : 27/02/2002
Profession : Ouvrier
    Localisation Ville : Paris (75011)
    Département : Paris
    Région : Ile-de-France

    Lieu de mémoire

    L'histoire

    Sarah GROSMAN est né le 11 août 1926 à Paris. Ses parents, Moszek et Feiga HEPNER, étaient originaires de Pologne. Moszek est tailleur et Feiga couturière. En 1931, ils habitent 45 rue de Montreuil, dans le 11è arrondissement de Paris. Jusque mi-juillet 42, la famille HEPNER reste dans cet appartement, où ils ont également leur atelier. Ils ont deux ouvriers, dont Aline PIERRE ;

    Lorsqu’ils sont avisés de l’imminence de la rafle du 16 juillet 42, ils sont totalement désorientés et Aline PIERRE leur propose de les héberger à son domicile du Fg St Antoine. Cela dure un an, jusqu’en 43. A partir de juillet 43, Mme PIERRE loue, à son nom, au 45 rue de Montreuil, une pièce pour héberger les GROSMAN.

    Avant la guerre, les plus proches voisins des GROSMAN dans l’immeuble du 45 rue de Montreuil, étaient Gaston et Frédérique GRANDJEAN. Des relations amicales s’étaient nouées entre les deux familles. Sarah GROSMAN et la fille des GRANDJEAN allaient à la même école et se fréquentaient en dehors. Seuls les GRANDJEAN  étaient au courant de la présence GROSMAN dans l’immeuble.

    C’est pourquoi, lorsqu’en février 44, Moszek ressent de violentes douleurs à la tête, Feiga monte prévenir Gaston et Frédérique, qui décident de s’arranger pour qu’il soit transporté à l’hôpital sans que cela représente un danger pour sa femme et sa fille. C’est encore la famille GRANDJEAN qui va le voir à l’hôpital et rapporte les nouvelles à Feiga et Sarah.

    Puis, très vite l’état de santé de Moszek se dégrade. Il meurt. Se pose alors le problème, insoluble pour sa femme et sa fille, de son enterrement. Les époux GRANDJEAN assume tout, avance l’argent, l’enterre, selon le rituel juif,  dans un caveau provisoire loué pour 6 ans. Sans l’aide de Gaston et Frédérique, Moszek aurait été mis dans la fosse commune… Après la guerre et encore maintenant les relations amicales entre les deux familles se sont maintenues.

    Le 3 Mai 2009, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Monsieur Gaston Grandjean et son épouse Frédérique, le titre de Juste parmi les Nations.

    Documents annexes

    Invitation cérémonie Grandjean

    Articles annexes




    Mis à jour il y a 3 mois.