Dossier n°11591 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2009

Pierre Alfred Rey

Année de nomination : 2009
Date de naissance : 14/11/1896
Date de décès : 17/02/1984
Profession : agriculteur

Louise-Marie (Laguille) Rey

Année de nomination : 2009
Date de naissance : 12/08/1900
Date de décès : 17/12/1991
Profession : agricultrice
    Localisation Ville : Lavergne (82800)
    Département : Tarn-et-Garonne
    Région : Occitanie

    L'histoire

    Alfred & Louise REY
    La famille Gourevitch, le père, la mère et leur fillette Jacqueline née en 1939, habitaient à Paris. Le père était tailleur. En août 1939, la famille est en vacances à Saint Aignan dans le Cher. Le père est fait prisonnier en Allemagne. Le magasin qu’il avait rue de Clichy à Paris est spolié. Le père est rapatrié en 1942 pour raison de santé. Il va retrouver à côté de Montauban son frère et sa famille. La mère passe après maintes difficultés la ligne de démarcation avec Jacqueline.

    Un jour un gendarme est venu les prévenir qu’il avait reçu un ordre pour les arrêter le lendemain. La famille se sauve et n’ayant où aller, dort à la belle étoile. Un garagiste, Monsieur Caperan du village de Négreplisse, dans le Tarn et Garonne, qui faisait partie des Résistants, les a cachés dans une chambre au-dessus de son garage. Il ne fallait pas faire de bruit, pas bouger, car personne ne devait savoir évidemment qu’ils étaient là.

    Madame Rey était la belle-sœur de Monsieur Capean et était au courant de la présence de la famille Gourevitch. Touchée par la situation de la petite Jacqueline, elle propose de la prendre dans sa ferme à 4 km du village. Les parents Gourevitch acceptent. Jacqueline est restée chez les Rey de juin 1942 au printemps 1945, où elle faisait vraiment partie de la famille.

    Les Rey avaient 4 enfants, 3 filles et un garçon. Jacqueline était considérée comme la petite dernière. L’aînée des filles qui avait une vingtaine d’années lui apprit à lire et à écrire. Les Rey, des Protestants, étaient des gens simples, dévoués et honnêtes qui ont eu pitié de voir dans quelles souffrances les Gourevitch vivaient.

    Deux fois, les Allemands sont venus à la ferme car ils faisaient des recherches de Résistants ayant fait sauter un train et une autre fois pour une vérification. Les deux fois, les Rey ont sauvé la vie de Jacqueline en la cachant.

    En 1945, les parents Gourevitch sont repartis à Paris avec Jacqueline, toute la famille Rey pleurait. Les Gourevitch ont toujours gardé de bonnes relations avec les Rey.

    Le 8 juillet 2009, l’Institut Yad Vashem Jérusalem a décerné le titre de Justes parmi les Nations à Pierre Rey et à Louise Rey.

    Documents annexes

    Invitation cérémonie ReyInvitation cérémonie Rey
    8 septembre 2014 09:21:46

    Articles annexes