Dossier n°11592 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2009

Albert Bonnet

Année de nomination : 2009
Date de naissance : 16/01/1904
Date de décès : 12/09/1983
Profession : Agriculteur

Marie-Louise (Giraud-Telme) Bonnet

Année de nomination : 2009
Date de naissance : 29/03/1902
Date de décès : 15/06/1966
Profession : Agricultrice
    Localisation Ville : Laragne-Monteglin (5300)
    Département : Hautes-Alpes
    Région : Provence-Alpes-Côte d’Azur

    L'histoire

    Ephraïm Cohen est né en Turquie en 1888. Il débarque à Marseille avec son épouse et crée, avec succès, une fabrique de biscuits. En 1942, après le décès de sa femme, et après avoir été obligé de fermer son usine, il s’installe à Montgélin dans les Hautes Alpes où réside son frère Isaac avec sa femme Esther et son fils Léon.

    Ephraïm Cohen habite un appartement au premier étage d’une maison et Isaac Cohen sur le même palier. Les deux logements leur ont été loués par Monsieur Albert Bonnet qui réside au rez-de-chaussée.

    En février 44, Ephraïm est dénoncé à la Gestapo, qui vient l’arrêter à 6 heures du matin. Il demande l’autorisation d’aller s’habiller et en profite pour sauter par la fenêtre. Il atterrit dans le jardin mais est gravement blessé. Albert Bonnet a entendu un bruit sourd. Il appelle son fils Pierre et tous deux transportent Ephraïm dans la grange où ils le cachent sous des bottes de foin. Puis ils décident de retourner se coucher et de faire semblant de dormir lorsque la Gestapo fouille tout l’immeuble, en vain. Celle-ci promet de revenir le lendemain.

    Après le départ de la Gestapo, Monsieur Bonnet et son fils se précipitent au secours d’Ephraïm, qui a repris ses sens malgré ses blessures. Il demande à être transporté chez Eugène et Aline Ricard. Ceux-ci habitent dans une maison à quelques centaines de mètres de là. Albert Bonnet l’y conduit dans une charrette à bois tirée par lui et son fils.

    Eugène Ricard connaît depuis longtemps Isaac Cohen. Il a également fait la connaissance d’Ephraïm et les deux hommes s’apprécient. Eugène est un gaulliste convaincu, homme droit et profondément humain. Ephraïm sera hébergé et soigné chez les Ricard. Il y restera un mois avant d’aller se réfugier dans un autre village.

    Pendant ce temps, Isaac et sa famille quittent leur maison pour se cacher chez le Maire de Montgélin, Monsieur Armand.

    Le 15 novembre 2009, l’Institut Yad Vashem Jérusalem a décerné le titre de Justes parmi les Nations à Monsieur Albert Bonnet et à sa femme Madame Marie-Louise Bonnet

    Albert & Marie-Louise Bonnet

    Documents annexes

    Discours du petit fils des Justes Jean-Claude PalleriDiscours du petit fils des Justes Jean-Claude Palleri
    27 octobre 2013 11:54:44
    Article de presse - Pays grassois du 09/03/2011Article de presse – Pays grassois du 09/03/2011
    27 octobre 2013 11:53:49
    Invitation cérémonie BonnetInvitation cérémonie Bonnet
    23 octobre 2012 17:53:50

    Articles annexes

    Aucun autre article