Dossier n°11611 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages. Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2009

Alfred Falippou

Année de nomination : 2009
Date de naissance : 18/01/1891
Date de décés : 12/02/1974
Profession : Agriculteur

Marie Falippou Alaux

Année de nomination : 2009
Date de naissance : 27/02/1889
Date de décés : 09/03/1972
Profession : Agricultrice

Localisation Ville : Sanvensa (12200)
Département : Aveyron
Région : Occitanie

L'histoire

Maklouf Daouda est né en Algérie, en 1891. Il est boulanger. En 1912, il épouse Hanna Bittoun. En 1926, le couple arrive en France.
Ils auront 8 enfants : Marcel Gaston (1913-1994), Gilberte (1915-1998), Lucienne (1918-1998), Léon (1922-1991), Simone (1925-1996), Paul Haim (1928-1985), Jules (1930, décédé très rapidement), Georges (1932-1983) et Louise (née en 1934).
Malouf décède à Marseille en 1935. Mme Dadoua, 42 ans, veuve, aidée de sa mère, élève ses huit enfants en faisant des ménages. La famille habite à Marseille, 15, rue Sainte-Anne, dans le quartier du Vieux Port.
Lorsque la guerre Ă©clate, Marcel Gaston, l’aĂ®nĂ©, est prisonnier de guerre en Allemagne. Gilberte, Lucienne, LĂ©on et Simone rejoignent la RĂ©sistance. Gilberte habite Ă  Montpellier. Lucienne habite Peyrolles avec son fils Robert, 5 ans, et son mari Charles Hadjadj. Charles, nĂ© en AlgĂ©rie en 1912, sera dĂ©noncĂ© et dĂ©portĂ© sans retour vers Kaunas par le convoi n° 73 le 15 mai 1944. LĂ©on est rĂ©sistant sous le nom d’AndrĂ© Fabreguette. Les trois plus jeunes restent avec leur mère et leur grand-mère.
Lors de la grande rafle du 22 et du 23 janvier 1943 Ă  Marseille, Hanna Dadoua, sa mère, et ses quatre enfants, Simone, Paul et Georges et Louise, sont arrĂŞtĂ©s par les soldats Allemands et la Milice. Ils sont conduits au vieux port, entassĂ©s dans des wagons, dirigĂ©s vers la gare de triage de FrĂ©jus et internĂ©s dans un camp de tirailleurs sĂ©nĂ©galais. Ils y sont parquĂ©s 8 jours dans des conditions abominables. Simone sympathise avec un soldat de la Milice française chargĂ© de la surveillance. Il parvient Ă  les mettre dans une file qui regagne Marseille. Puis Hanna Daouda et les siens parviennent Ă  gagner Montpellier et s’installent 12, rue de l’UniversitĂ©. Par mesure de sĂ©curitĂ©, Georges et Paul sont placĂ©s dans un couvent dirigĂ© par l’abbĂ© PrĂ©vĂ´t Ă  Montpellier. Louise est conduite au couvent des Dames de Nevers Ă  Cahors. Hanna, sa mère et Simone restent rĂ©fugiĂ©es Ă  Montpellier. Fin 1943, le petite Louise est prise en charge par une organisation et conduite avec d’autres enfants Ă  Villefranche-de-Rouergue. Louise est accueillie Ă  la gare par M. et Mme Vialar qui tiennent une Ă©picerie. Denise Vialar, la fille des Vialar, âgĂ©e de 19 ans, s’occupe de Louise avec douceur et gentillesse. Mais, la grande maison des Vialar est rĂ©quisitionnĂ©e par les Allemands. La petite Louise est alors confiĂ©e Ă  des amis des Vialar qui habitent Sanvensa, Ă  8 km de Villefranche. Alfred et Maria Falippou, agriculteurs et leurs deux enfants, AndrĂ©, nĂ© en 1920, et Yvette, nĂ©e en 1922 accueillent la petite Louise très chaleureusement. Elle passe pour la fille d’une amie venue « se refaire une santĂ© Ă  la campagne ». Louise qui avait 10 ans se souvient de sa petite chambre avec une couette en plume d’oie, du bon lait, des vendanges et de la maison pleine d’amour. Hanna Daouda vient voir sa fille quelquefois et repart toujours avec des paniers remplis de victuailles. A la LibĂ©ration, Louise est heureuse de retrouver sa maman, mais triste de quitter les Vialar. La famille Daouda est rĂ©unie dans l’appartement de Montpellier. Louise reviendra 50 ans plus tard et retrouvera la maison et Yvette Falipou.

Le 14 juillet 2009, l’institut Yad Vashem de JĂ©rusalem a dĂ©cernĂ© ltitre de Juste parmi les Nations Ă  Monsieur Alfred Falippou et son Ă©pouse Marie.

 

Alfred et Marie FALIPPOU

André, Yvette et Paul

Louise, Yvette et Paul

Louise, Yvette et Simone

Mariage André

Mariage Yvette

Le combal

Documents annexes

Article de presse - Du 19/06/2010 Article de presse – Du 19/06/2010
20 avril 2019 15:49:51
Invitation cérémonie Invitation cérémonie
20 avril 2019 15:48:47

Articles annexes