Dossier n°11648 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2009

Louis Taix

Année de nomination : 2009
Date de naissance : 25/04/1891
Date de décès : 22/05/1968
Profession : cultivateur

Marguerite Taix Allemand

Année de nomination : 2009
Date de naissance : 03/09/1902
Date de décès : 03/08/1951
Profession : cultivatrice
    Localisation Ville : La Batie Neuve (5230)
    Département : Hautes-Alpes
    Région : Provence-Alpes-Côte d’Azur

    L'histoire

    Henri Taix
     

    Marguerite Taix

    David Fallik, médecin originaire de Roumanie était arrivé en France au début des années 30. Il a épousé Micheline Bloch, originaire de Suisse de nationalité française. En 1934 est née à Deuil la Barre (95) leur fille Arlette. La même année, la famille déménage à Chorges dans les Hautes-Alpes, où la commune cherchait un docteur. Leur fils Francis y est né en janvier 1936.

    En 1939, le père naturalisé français rejoint l’armée française, puis est démobilisé en 1940 après l’armistice il rentre à Chorges où il continue à pratiquer la médecine jusqu’au jour où les lois de Vichy lui interdisent d’exercer sa profession.

    En septembre 1943, le docteur Fallik s’engage dans un maquis qui séjournait dans les ruines de l’abbaye de Boscoden. Il y reste jusqu’en janvier 1944, puis se rend dans un village près de Dignes les bains pour intégrer une école de cadres de l’Armée Secrète. Là il est arrêté par les Allemands avec ses 13 compagnons et déporté. Il ne reviendra jamais.

    Micheline Fallik, ses enfants et s amère qui les avait rejoint lorsque les allemands avaient occupé la zone libre ; sont restés à la maison. Un jour un gendarme est venu voir leur voisin, Monsieur Guibaud pour lui demander de prévenir Mme Fallik que le lendemain toute la famille allait être arrêtée. Le fils du voisin a aussitôt informé Monsieur Taix, domicilié à la Batie Neuve qui a proposé de cacher les enfants dans sa ferme pendant deux semaines, ensuite Monsieur Taix les a amené à la gare à travers les champs couverts de neige et les a fait monter dans un train dans lequel ils retrouvèrent leur mère et leur grand-mère. Ce train les conduit à Lyon et de là ils se sont réfugiés à Chanay dans l’Ain et sont restés dans un petit hôtel jusqu’à la libération.

    Henri Taix et sa femme Marguerite avaient pris de gros risques en cachant deux enfants juifs car ils étaient déjà sous surveillance car leur fils était caché dans un maquis et était recherché par la police.

    Après la libération, ils sont retournés vivre à Chorges et ont appris que le lendemain de leur fuite les gendarmes étaient venus les arrêter.

    Le 25 octobre 2009, l’Institut yad vashem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Monsieur Henri Taix et sa femme Marguerite.

    Documents annexes

    Article de presse du 30/12/2011Article de presse du 30/12/2011
    2 février 2014 08:07:51
    Bulletin municipalBulletin municipal
    2 février 2014 08:06:51
    Article de presse- Taix-Le dauphiné libééArticle de presse- Taix-Le dauphiné libéé
    20 août 2013 09:43:05
    Invitation  cérémonie TaixInvitation cérémonie Taix
    20 août 2013 09:41:23

    Articles annexes

    Aucun autre article