Dossier n°11677 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Marie-Elisabeth Lacalle (Sœur Saint-Cybard)

Année de nomination : 2009
Date de naissance : 14/01/1885
Date de décès : 11/04/1969
Profession : religieuse, Directrice d’école
    Localisation Ville : Lesterps (16420)
    Département : Charente
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    En octobre 1942, Marie-Elisabeth Lacalle (Sœur Saint Cybard) fut nommée Directrice du pensionnat catholique Sainte Bernadette pour filles situé à Lesterps en Charente. Sœur Saint Cybard participait à des opérations clandestines menées par la Résistance française et ses supérieurs jugèrent que le village de Lesterps était suffisant à l’écart et ne courait pas de risque.

    En janvier 1944, l’épicier de Montbron qui connaissait la Sœur la contacta pour lui demander d’accepter dans l’école une petite fille juive de cinq ans. La Sœur accepta. La fillette s’appelait Josie Lévy, fille unique de Sylvain et Erna Lévy, des Juifs allemands d’Alsace-Lorraine qui avaient trouvé refuge à Montbron.

    Josie arriva à l’école et fut introduite comme Josie L’Or, la nièce de la Soeur Saint Cybard. Elle ne dormait pas dans le dortoir avec les autres filles, mais dans la chambre de sa «tante». Cependant elle suivait les cours était en classe avec les autres filles, comprenant l’instruction religieuse et les prières. Durant les huit mois qu’elle passa à Lesterps, Josie resta sous l’œil vigilant de Sœur Saint Cybard, qui s’assura que personne à l’école n’avait découvert le secret de la petite fille.

    Après la guerre, Josie découvrit qu’un des professeurs était une collaboratrice nazie et si sa véritable identité avait été connue, sa sauveuse et elle auraient couru un grand danger.

    Les parents de Josie vinrent la reprendre après la Libération et en 1947 la famille émigra aux USA. Des années après, Josie écrivit un lire « Never tell your name » (Ne dis jamais ton nom) dans lequel elle raconte, de son point de vue de petite fille, les mois qu’elle avait passés aux bons soins de Sœur Saint Cybard.

    Le 19 septembre 2009, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Marie-Elisabeth Lacalle, Sœur Saint Cybard en religion.

    Documents annexes

    Une soeur parmi les JustesUne sœur parmi les Justes
    Invitation cérémonieInvitation cérémonie

    Articles annexes

    Les médias externes :