Dossier n°11696 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2009

Jean-Baptiste Costa

Année de nomination : 2009
Date de naissance : 14/03/1884
Date de décès : 14/05/1974
Profession : Retraité de la police en 1919, Vigile pour une compagnie maritime

Marie-Jeanne Costa Isola

Année de nomination : 2009
Date de naissance : 02/12/1891
Date de décès : 30/03/1965
Profession : sans profession
    Localisation Ville : Allauch (13190)
    Département : Bouches-du-Rhône
    Région : Provence-Alpes-Côte d’Azur

    L'histoire

    Jean Costa
    Jean Baptiste Costa était inspecteur d’une compagnie de transport maritime dans le port de Marseille. Il habitait avec sa femme Marie-Jeanne et sa fille Marie-Thérèse dans une villa dans le village d’Allauch dans la banlieue de Marseille. Pendant les vacances d’été, Jean Baptiste Costa loua la rez-de-chaussée de sa villa aux familles juives Fresco et Misrahi qui possédaient un magasin de sous-vêtements à Marseille.

    Jacques Fresco, né à Istanboul en Turquie était arrivé en France dans les années 1920. Il avait épousé Laure Oro Misrahi, née aussi en Turquie et leur fils Robert était né en 1936. Les parents de Laure Oro Misrahi, Rachel et Haim Misrahi avaient émigré en France d’Istanboul, avec leurs quatre enfants, Laure, Rosette, Emile et Moïse. En 1936, Moïse s’était marié avec Claire Zavaro; leur fils Jean Robert était né en 1939.

    Le 23 janvier 1943, durant une grande rafle menée contre les Juifs de Marseille, Jacques Fresco, Haim Misrahi et ses fils, Emile et Moïse, furent arrêtés et déportés. Robert Fresco âgé de sept ans et Jean Robert Misrahi, âgé de quatre ans étaient malades à ce moment-là et les gendarmes permirent à leurs mères de rester avec eux pour les soigner. Les femmes prirent immédiatement les garçons ainsi que la grand-mère Rachel, pour aller se réfugier chez les Costa. Ils furent chaleureusement accueillis et invités à rester aussi longtemps qu’elles le désiraient. Le lendemain des marchandises appartenant à la famille fut livrée pour etre stockée dans la villa des Costas. Peu de temps après, inquiète, Laure décida d’emmener son fils chez des fermiers dans un village de la Drôme. A son retour quatre hommes armés arrivèrent à la villa pour voler la marchandise, pendant que Jean Baptiste Costa travaillait sur le port. Après cet incident, les réfugiés juifs décidèrent de trouver un autre asile mais restèrent toujours reconnaissants aux Costa de leur avoir offert de les héberger et de les nourrir malgré les risques encourus.

    Le 19 octobre 2009, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Justes parmi les Nations à Monsieur Jean-Baptiste Costa et à sa femme Marie-Jeanne Costa.

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    Articles annexes

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