Dossier n°11705 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Paul Fiket

Année de nomination : 2009
Date de naissance : 06/06/1905
Date de décès : 21/12/1979
Profession : ouvrier dans une usine metallurgique

Augustine (Conrath) Fiket

Année de nomination : 2009
Date de naissance : 02/10/1911
Date de décès : 29/10/1999
Profession : ouvrière dans une usine metallurgique
    Localisation Ville : Paris (75013)
    Département : Paris
    Région : Ile-de-France

    Lieu de mémoire

    L'histoire

    Le père de Simon RABINOVICI (né le 22/4/42), Moïse (né en Moldavie) est arrêté et interné dans les camps de Beaune-la-Rolande et Drancy, avant de partir avec le convoi 53 vers Sobibor, où il mourra en mars 43.

    Lorsqu’il travaillait (dans une usine de métallurgie) il s’était lié d’amitié avec Paul FIKET, d’origine croate. Restée seule à Paris avec sa mère, la femme de Moïse trouve refuge chez Augustine et Paul FIKET. Les deux femmes resteront cachées jusqu’à la Libération de Paris, en 44, dans la dernière pièce de l’appartement des FIKET, celui-ci se situant sur cour, au rez-de-chaussée d’un immeuble 113 rue d’Ivry, à Paris 13è.

    Dès l’arrestation de Moïse, Chaja sa femme avait caché Simon chez des paysans français dans le Pas-de-Calais, à Mercatel, où se trouvait déjà un cousin.

    Lorsque les forces alliées bombardent massivement le Pas-de-Calais pour faire croire que le débarquement aurait lieu dans le Nord de la France, Chaja, qui craint pour la vie de Simon et de son cousin, demande à Augustine FIKET d’aller chercher les enfants pour les ramener à Paris. C’est que fera Augustine au péril de sa vie, sous les bombardements des routes et des voies ferrées.

    En outre, Augustine fera également sortir la mère de Chaja des griffes de la Gestapo lors d’un épisode dont les circonstances sont ignorées du témoin.

    Les relations entre les deux familles subsisteront jusqu’à la mort de Chaja en 1970.

    Le 3 Novembre 2009, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné  à Monsieur Paul Fiket et son épouse Augustine le titre de Juste parmi les Nations. 

    DiscoursDiscours
    Invitation cérémonie FiketInvitation cérémonie Fiket

    Articles annexes