Dossier n°11715 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2009

Marie Monteillet Mère Anselme

Année de nomination : 2009
Date de naissance : 03/11/1875
Date de décès : 28/03/1965
Profession : Mère supérieure de l’Orphelinat Saint-Yves, Religieuse de la Congrégation Sainte-Marthe
    Localisation Ville : Romans-sur-Isère (26100)
    Département : Drôme
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    MONTEILLET Marie – Mère Anselme
    Rosa et David Eskénazi sont arrivés à Marseille venant d’Istanbul en 1923 avec leurs deux petites filles Claire et Rachel. Six autres enfants sont nés à Marseille, Suzanne, Marcelle, Jeanne, Germaine, Liliane et Joseph. En janvier 1943, David et ses filles Rachel and Suzanne furent arrêtés et déportés. Quelques semaines plus tard, Rosa fit appel à l’OSE pour trouver un refuge pour ses autres enfants. L’organisation contacta Marie Monteillet (Mère Anselme en religion), Mère Supérieure de Saint-Ives, un orphelinat de la Congrégation de Sainte Marthe à Romans-sur-Isère dans la Drôme, pour accueillir Jeanne âgée de 15 ans, Germaine âgée de 12 ans et Liliane âgée de 7 ans. Rosa fut à son tour arrêtée et déportée.

    En juillet 1943, les trois fillettes Eskénazi arrivèrent à l’orphelinat. Pendant la période où elles furent prises en charge par les sœurs, les fillettes furent enregistrées sous un nom bien français, Erard. D’autres fillettes juives trouvèrent aussi refuge dans l’orphelinat où elles étaient traitées avec respect et affection. Les fillettes participaient aux prières mais les soeurs n’essayèrent pas de les convertir au Christianisme.

    Un jour la Milice française fit une descente surprise à l’orphelinat et les enfants furent rassemblés dans une grande salle, forcés de rester debout jusqu’au départ des miliciens. Lors de leur deuxième perquisition, les soeurs furent prévenues à l’avance et les fillettes juives quittèrent l’institution et furent placées dans des familles de la région pendant quelques jours. Les soeurs Eskénazi restèrent à l’orphelinat jusqu’à la Libération, puis furent envoyées dans une maison d’enfants gérée par l’OSE.

    Le 30 novembre 2009, l’Institut Yad Vashem Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Marie Monteillet, Mère Anselme en religion.

    Documents annexes

    Aucun document

    Articles annexes

    Aucun autre article