Dossier n°11736 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2009

Anne-Marie (Gouvary) Orveillon

Année de nomination : 2009
Date de naissance : 29/01/1888
Date de décès : 30/08/1964
Profession : Commerçante (café, épicerie)
    Localisation Ville : Jugon Les Lacs (22270)
    Département : Côtes-d’Armor
    Région : Bretagne

    L'histoire

    ORVEILLON Anne-Marie
    La famille Moryoussef était composée de la mère née en 1905 à Alger, du père décédé en 1930 des suites de la guerre 1914-1918 et de trois garçons, Norbert né en 1925, Roland né en 1927 et Gérard né en 1929.

    La situation se dégradant à Paris, la mère refuse de s’inscrire en tant que juive auprès des autorités administratives et la famille va se scinder en deux. Les trois enfants se retrouvent dans un bourg d’Ile-et-Vilaine à Jugon. Roland et Gérard sont hébergés chez Madame Anne-Marie Orveillon qui tient une épicerie café dans le bourg. L’aîné Norbert prête main forte à un fermier non loin de là, à Dolo.

    La mère trouve un travail à Saint-Malo. Elle est dénoncée, arrêtée et déportée à Auschwitz par le convoi N°60 le 7 octobre 1943. Le fils aîné Norbert est arrêté en tentant de rejoindre sa mère et déporté.

    Roland et Gérard vont chez une tante puis ils retournent à Jugon chez Madame Orveillon qui les loge dans sa propre maison et les garde jusqu’à la Libération. Ils sont intégrés dans la plus grande discrétion, scolarisés en gardant leurs noms. Madame Orveillon assure la survie des deux enfants grâce à ses propres tickets de rationnement ainsi que ceux de sa nièce qui habite dans la même maison.

    A la libération, de retour à Paris, Roland et Gérard retrouvent leur maison saccagée et pillée et retrouvent leur grand-mère anéantie.

    Roland partira comme engagé volontaire pour la guerre en Israël de juin 1948 à mai 1949 dans la douzième brigade du Négev.

     

    Le 21 décembre 2009, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Madame Anne-Marie Orveillon.

     

    Mmme ORVEILLON avec Roland et Gérard MORYOUSSEF en 1942

    1942, Madame Orveillon avec leur nièce Geneviève

    Documents annexes

    Article de presse - Le Petit Bleu des Côtes d' Armor Article de presse – Le Petit Bleu des Côtes d' Armor
    21 décembre 2014 11:53:51

    Articles annexes

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