Dossier n°11769 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2010

Léopold Dumas

Année de nomination : 2010
Date de naissance : 27/12/1900
Date de décès : 20/01/1996
Profession : agriculteur

Marthe Dumas Castaing

Année de nomination : 2010
Date de naissance : 02/02/1904
Date de décès : 22/02/1958
Profession : agricultrice
    Localisation Ville : Faleyras (33760)
    Département : Gironde
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    Léopold Dumas
    Léopold Dumas né en 1900 et Marthe née en 1904, un couple de fermiers vivaient dans le village de Faleyras en Gironde avec leurs quatre enfants âgés de sept à dix sept ans en 1942. Ils avaient une petite ferme et offraient l’hébergement à tous ceux qui les aidaient dans les travaux de la ferme.

    Au printemps 1942, les Dumas accueillirent chez eux deux réfugiés juifs recommandés par un ami qui avait une épicerie dans le village voisin. Il s’agissait d’Alice Bura âgée de trente deux ans et son petit garçon Lucien qui avait deux ans. Ils avaient fui Paris après que Berek, le mari d’Alice fut arrêté en mai 1941. Berek fut déporté à Auschwitz en juin 1942 et il survécut.

    La maison des Dumas comportait trois chambres et une cuisine, une chambre pour les parents, une pour leurs trois fils et une pour leur fille. La famille vivait dans la cuisine, la seule pièce chauffée durant les mois d’hiver. Jean Paul Dumas qui avait dix ans à l’époque, se souvient qu’on donna son lit dans la chambre des garçons à Lucien et il dormait dans le lit de son frère.

    Bien que les Bura n’aient pas de papiers d’identité ni de cartes d’alimentation, les Dumas prirent soin de leurs protégés avec générosité et affection pendant tout leur séjour à la ferme. Ils dirent aux voisins que c’était de la famille arrivée de la capitale et que le mari d’Alice était prisonnier de guerre. Ils allaient à l’église les dimanches avec la famille Dumas.

    Les Bura retournèrent à Paris après la Libération en août 1944. En juin 1945, Berek Bura revint en France et retrouva sa famille. Après la guerre, les Dumas et les Bura continuèrent à être amis, participant de temps en temps aux réunions de chaque famille. Lucien Bura déclara plus tard qu’il a raconté l’histoire de son sauvetage pour montrer comment des gens simples peuvent aussi être des personnes exceptionnelles.

    Le 14 février 2010, l’Institut Yad Vahem de Jérusalem a décerné le titre de Justes parmi les Nations à Monsieur Léopold Dumas et à sa femme Madame Marthe Dumas.

    Documents annexes

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    Articles annexes

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