Dossier n°11796 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Jacques Girodet

Année de nomination : 2010
Date de naissance : 19/03/1902
Date de décès : 08/10/1993
Profession : Industriel

Marie Mathilde (Soubeyre) Girodet

Année de nomination : 2010
Date de naissance : 26/01/1901
Date de décès : 21/06/1976
Profession : sans profession
    Localisation Ville : Yssingeaux (43200)
    Département : Haute-Loire
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Alfred BALZER et Rachel VARSANO sont tous deux originaires de Grèce. Ils se marient à Marseille en 1926. Alfred est Directeur commercial dans un grand magasin et Rachel est mère au foyer. Ils ont trois filles : Maryse, née en 27, le témoin Monique, née en 27 et Denise, qui naît en mars 1940. Après avoir déjà subi les lois raciales (il est rétrogradé au rang de vendeur), et après les grandes rafles de janvier et février 1943, Alfred décide de disperser ses enfants pour les protéger. Maryse est placée chez des religieuses dans un orphelinat du Vaucluse. Monique est accueillie par la famille GIRODET, à Yssingeaux (Haute Loire). Elle a reçu comme recommandation de ne jamais dévoiler sa religion. Cependant elle finit par avouer son secret. Cet aveu est accueilli avec beaucoup d’amour et de compréhension. Les GIRODET s’occupent aussi de Maryse, qui vit une situation pénible à l’orphelinat, en lui envoyant des colis. Victime d’une dénonciation de voisinage, la famille BALZER est recherchée par la Gestapo. Le père est arrêté dans la rue en mai 44 mais la mère et la petite Denise parviennent à s’échapper et à se cacher ici ou là. Après la Libération, les GIRODET garderont Monique gratuitement, jusqu’en mai 45, quand la Croix-Rouge la ramène à Marseille où elle retrouve sa mère et ses sœurs.

    Le 27 Avril 2010, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné, à Monsieur Girodet Jacques et son épouse Marie, le titre de Juste parmi les Nations.

    Documents annexes

    Invitation cérémonie Girodet

    La médaille des Justes décernée à Jacques et Mathilde Girodet

     




    Mis à jour il y a 2 mois.