Dossier n°11807 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Alphonse Vovard

Année de nomination : 2010
Date de naissance : 16/11/1887
Date de décès : 27/12/1956
Profession : Facteur

Berthe (Launay) Vovard

Année de nomination : 2010
Date de naissance : 19/11/1908
Date de décès : 25/03/2000
Profession : Lavandière, mère de 4 enfants
    Localisation Ville : Couterne (61410)
    Département : Orne
    Région : Normandie

    L'histoire

    Les parents de Jacques Barszcz sont arrivés en France dans les années 30, le père venant de Pologne et la mère d’Autriche. Jacques va à l’école dans le 19è arrondissement de Paris et porte l’étoile. Il a 3 frères et 1 sœur.

    Les parents de Jacques Aisenberg sont arrivés en France en 1924, venant de Pologne. Ils sont tailleurs dans le 11è arrondissement. Jacques a un frère Lucien, né en 1941, et une sœur, Germaine née en 39. Le père de Jacques est déporté par le convoi n° 1 et ne reviendra pas. Le père de Bernard est déporté par le convoi n° 10 et lui non plus ne reviendra pas.

    Après l’arrestation de son mari, Mme BARSZCZ fait enfermer tous les soirs les enfants par une voisine, qui rouvrait la porte le lendemain matin. C’est ce qui leur permit d’échapper à une arrestation dans la nuit du 24 novembre 43. Dès le lendemain, Mme BARSZCZ emmène ses enfants au centre de la rue Lamarck. Quant à elle, elle se cache mais finit par être arrêtée et déportée en juin 44, par le convoi 76. Elle fera partie des quelques rescapés.

    Mme Clément de l’Épine (déjà nommée Juste parmi les Nations) vient prendre Jacques et sa sœur, avec deux autres enfants, pour les placer dans deux familles différentes à Couterne (Orne).

    Bernard et Jacques vont à l’école de Couterne, avec les 4 enfants de la famille. Ils sont bien traités et font partie de la famille. Ils sont heureux pendant cette période, découvrent les joies de la campagne tout en étant choyés dans une famille protectrice. Ils aident à la ferme comme les enfants VOVARD, avec qui ils entretiennent des liens fraternels. Jusqu’à aujourd’hui les familles sont unies. Lors de la cérémonie de la remise de la médaille des Justes, le 5 juin 2001 à Couterne, la sénatrice Nathalie Goulet a tenu à souligner le courage de cette famille. « Cette fraternité républicaine que vous avez connue, c’est le vrai visage de la France. Être un enfant juif pendant la guerre, c’était d’abord avoir peur. Mais pas pour vous à Couterne où il vous a été donné de pouvoir vivre normalement votre enfance. »

    Le 31 mai 2010, Yad Vashem – Institut International pour la mémoire de la Shoah,  a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Monsieur Vovard Alphonse et son épouse Berthe.

    Cérémonie

    Documents annexes

    Article de presse - Article de l'UDA770Article de presse – Article de l’UDA770
    Article de presse - Le publicateur libre du 09/06/2011Article de presse – Le publicateur libre du 09/06/2011
    Invitation cérémonie VovardInvitation cérémonie Vovard