Dossier n°11811 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2010

Emile Prestavoine

Année de nomination : 2010
Date de naissance : 08/09/1902
Date de décès : 21/04/1951
Profession : Epicier

Denise (Foucher) Prestavoine

Année de nomination : 2010
Date de naissance : 20/09/1907
Date de décès : 03/07/1995
Profession : Epicière, mère de 3 enfants
    Localisation Ville : Frenes (61800)
    Département : Orne
    Région : Normandie

    L'histoire

    Emile & Denise Prestavoine en 1946
    Jacob et Haïca Ganopolschii sont nés à Kichinev en Moldavie et arrivent à Paris en 1929 où ils se marient. Jacob est cordonnier et Haïca couturière. Leur fils Raymond est né le 14 février 1939 à Paris dans le 11ème arrondissement.

    Jacob est arrêté en 1941 par la Police française alors qu’il se rendait à son travail. Il est d’abord interné au camp de Drancy puis déporté à Auschwitz le 22 juin 1942 par le convoi N° 3.

    Après la déportation de son mari, Haïca qui avait de plus en plus de mal à cacher son fils chez des voisins, chercha un lieu plus sûr pour le protéger.

    Monsieur Emile Prestavoine et sa femme Denise, informés de ce drame par un ami parisien, Monsieur Gotainer, et bien que conscients du danger, se portent volontaires pour accueillir Raymond. Ils décident de l’emmener dans leur village natal de Normandie, Frene dans le département de l’Orne où ils exerçaient la profession d’épiciers, au Hameau la Brigaudière. Emile et Denise Prestavoine avaient deux filles et un garçon.

    L’enfant Raymond qui a trois ans et demi est rapidement adopté par toute la nouvelle famille y compris par les grands-parents, les oncles et tantes. Les trois enfants Prestavoine considéraient Raymond « comme un petit frère ». Quant à Raymond, il appelait Emile « Papa » et Denise « Maman ».

    Pendant tout ce temps, Haïca était restée à Paris et recevait régulièrement des colis de ravitaillement envoyés par la famille Prestavoine. Elle avait des nouvelles du petit Raymond par Monsieur Gotainer, l’ami des deux familles.

    A Frene, il ne fallait pas que l’origine de l’enfant soit connue. Le village savait qu’il y avait un enfant réfugié chez les Prestavoine mais ignorait qu’il était juif.

    Fin 1945, Madame Ganopolschii est venue rechercher son fils pour le ramener à Paris. Elle mourra de maladie en 1955. Raymond va exercer le métier de commerçant dans le prêt-à-porter.

    Le 14 janvier 2010, l’Institut Yad Vashem a décerné le titre de Justes parmi les Nations à Monsieur Emile Prestavoine et à son épouse Denise.

    Documents annexes

    PAROLES de l'arrière petit fils Laurent JULIENNEPAROLES de l'arrière petit fils Laurent JULIENNE
    11 avril 2014 16:55:28

    Articles annexes

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