Dossier n°11812 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Gabriel Aimable Cailac

Année de nomination : 2010
Date de naissance : 29/04/1890
Date de décès : 16/12/1972
Profession : Cafetier et propriétaire d’une entreprise de produits agricoles

Sara Juliette (Mourin) Cailac

Année de nomination : 2010
Date de naissance : 16/04/1898
Date de décès : 05/01/2000
Profession : Cafetière
    Localisation Ville : La Besace (08450)
    Département : Ardennes
    Région : Grand-Est

    L'histoire

    En 1941, David et Liba Natanson, des émigrants nés en Pologne furent envoyés en France pour travailler comme ouvriers agricoles dans le village de Bulson dans les Ardennes, sous contrôle allemand. Leurs conditions de vie étaient très difficiles et quand des rumeurs circulèrent que les Juifs allaient être déportés, les Natanson décidèrent de chercher une cachette pour leur fille Raymonde âgée de six ans. Ils en parlèrent à un membre de la Résistance qui contacta Gabriel et Sara Cailac.

    Les Cailac habitaient à La Besace dans les Ardennes avec leur fille Eveline. Sara tenait un café fréquenté par les Allemands et Gabriel avait une affaire de matériel agricole ce qui lui permettait de voyager d’un village à l’autre pour livrer ses produits aux fermiers. Par ses contacts d’affaires, aussi bien Gabriel que Sara purent obtenir des informations importantes pour la Résistance française.

    Lors d’une de ses visites à Bulson en octobre 1942, Gabriel mit Raymonde dans son camion et l’emmena chez lui. Le couple introduisit la petite fille auprès des clients et des soldats allemands comme un membre de leur famille de Paris, où la nourriture se faisait rare. Pendant son séjour chez les Cailac, Raymonde alla à l’école et à l’église avec sa “famille”.

    Un jour, un Allemand dans le café demanda son nom à Raymonde. Elle se trompa et donna son véritable nom. Par chance, le soldat ne réagit pas et l’incident n’eut pas de répercussion. Les Cailac continuèrent à s’occuper de leur petite protégée jusqu’à ce que son oncle vienne la chercher après la guerre. C’est alors qu’elle apprit que ses parents avaient été arrêtés et déportés à Auschwitz, où ils furent assassinés. Raymonde vécut chez son oncle et sa tante à Paris jusqu’à son mariage avec Philip Fiol et son départ aux USA.

    Le 14 avril 2010,Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné  à Monsieur Gabriel Cailac et à sa femme Madame Sara Cailac, le titre de Justes parmi les Nations.

    Documents annexes

    Invitation cérémonie CailacInvitation cérémonie Cailac

     




    Mis à jour il y a 9 mois.