Dossier n°11815 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2010

Jean-Marie Chenevière

Année de nomination : 2010
Date de naissance : 15/01/1887
Date de décès : 15/01/1951
Profession : agriculteur

Marie-Claudia (Dussurget) Chenevière

Année de nomination : 2010
Date de naissance : 11/11/1892
Date de décès : 20/07/1985
Profession : agricultrice
    Localisation Ville : Brussieu (69690)
    Département : Rhône
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Jean Marie Chenevière

    Marie Chenevière

     

     

     

    Quelques années avant la guerre Salomon Elharrar et Julie Aychoun, tous deux nés au Maroc, sont venus en France, à Saint Fons près de Lyon et se sont mariés en 1934.

    Ils avaient une boucherie cacher, la première dans cette commune. La famille s’agrandit et Esther née en 1937, Solange en 1938, Jeanine en 1941 et Charles en 1942.

    Au début de la guerre Salomon vend sa boucherie et part travailler aux usines Berliet, à Venissieux dans la banlieue de Lyon.

    En 1942, les deux filles aînées Esther et Solange, par l’intermédiaire de leur école, sont envoyées à Brussieu petite commune du Rhône, chez M. & Mme Chenevière, agriculteurs, ainsi que d’autres enfants. Il  y avait dans cette école des personnes qui connaissaient des paysans prêts à héberger des enfants juifs.

    Elles y restèrent deux ans, aimées et choyées par cette famille ainsi que par leur fille marie qui faisait office de grande sœur et qui amenait Esther à la messe le dimanche.

    Les Chènevière savaient qu’ils hébergeaient des enfants juifs et connaissaient les risques. Esther et Solange ont gardé leur identité et n’ont pas subi de pression pour être baptisées ;

    Au début de l’année 1944, Salomon et Julie Elharrar, accompagnés des deux petits Jeannine et Charles viennent se réfugier à Brussieu car ils étaient comme tous els juifs pourchassés par la gestapo ;

    Emilienne vient au monde à Brussieu en août 44. Les parents reprennent donc les deux aînées, s’installent donc à Brussieu avec l’aide des Cheneviere qui ont trouvé du travail à Salomon jusqu’à la Libération ainsi qu’un logement.

    La famille Elharrar revient à Saint Fons après al guerre et reste en contact avec les Cheneviere.

    En sauvant la vie de deux enfants juifs, sans contrepartie financière, puis en aidant toute une famille, les Cheneviere ont accompli ce qu’ils appelaient leur devoir.

    Le 24 mars 2010, l’Institut Yad vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Monsieur Chenevière Jean-Marie et son épouse Marie-Claudia.

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